Début novembre, le groupe BPCE, qui souhaite faire de l'assurance un axe majeur de son développement stratégique en France, a annoncé qu'il mettrait fin en janvier 2016 à son partenariat dans l'assurance vie avec CNP Assurances.

Frédéric Lavenir, directeur général de l'assureur, explique dans Les Echos que parler d'une rupture avec BPCE "n'a pas de sens" compte tenu de l'imbrication des relations des deux groupes, estimant que leur partenariat doit être appréhendé de manière globale et tenir compte des versements des assurés sur leurs contrats existants mais aussi des affaires nouvelles.

"Nous avons cinq millions d'assurés auprès des Caisses d'Epargne, qui bénéficient de produits d'épargne mais aussi de prévoyance ou d'assurance-emprunteur. L'intérêt des assurés est évidemment au coeur de nos préoccupations communes. On ne peut donc imaginer que les contrats existants et les affaires nouvelles ne soient pas traités de manière cohérente et coopérative", indique-t-il.

Le dirigeant souligne également la dimension financière de la relation des deux groupes, avec plus de 2 milliards d'euros de participation aux bénéfices versés chaque année par CNP Assurances auxquels s'ajoutent les commissions aux Caisses d'Epargne au titre de la distribution de contrats.

Frédéric Lavenir, qui rappelle que le modèle de bancassurance intégrée n'est ni le modèle ni la stratégie de CNP Assurances, précise ne pas avoir défini de date butoir pour ces négociations avec BPCE, qui ne devraient pas porter préjudice au partenariat de l'assureur avec La Banque Postale.

Alexandre Boksenbaum-Granier, édité par Wilfrid Exbrayat