Zurich (awp) - Richemont a débuté la séance de jeudi à la Bourse suisse en nette progression. Le spécialiste des produits de luxe a publié des ventes bien supérieures aux attentes du marché pour le 3e trimestre de son exercice décalé 2016/2017, clos en décembre. Le groupe genevois a engrangé un chiffre d'affaires en hausse de 6% sur un an à 3,09 mrd EUR et de 5% à taux de change constant (tcc).

A 09h34, Richemont bondissait de 7,3% à 76,05 CHF dans un SMI (-0,51%) en baisse. Swatch (+6% à 351,60 CHF) profitait aussi des résultats de son concurrent.

Baader Helvea salue des résultats qualifiés "d'impressionnants" et souligne que le groupe genevois enregistre pour la première fois une croissance des ventes en monnaies locales depuis les chiffres des cinq premiers mois 2015/2016, clos en août. La région Asie-Pacifique avait pour la dernière fois connu une progression au premier semestre 2014/2015, rappelle l'établissement.

Toutes les régions et divisions sont supérieures aux attentes du marché, commente l'analyste avant d'ajouter que la joaillerie, le propre réseau de distribution du groupe et l'Asie-Pacifique se sont en particulier distingués.

Kepler Cheuvreux note pour sa part que l'Europe a, contre toute attente, également progressé en monnaies locales, soutenu notamment par la Grande-Bretagne. Le recul de seulement 2% de la division horlogère est également à saluer, considère l'expert. Il s'attend aussi à ce que ses confrères revoient à la hausse leurs prévisions pour le groupe.

Par ailleurs, Bernstein met en exergue que la joaillerie continue à être la catégorie connaissant la plus rapide croissance. Ces bons chiffres devraient aussi bénéficier aux autres groupes de luxe, en particulier Swatch, écrit l'analyste.

Comme ses confrères, l'analyste de Vontobel salue la performance des boutiques des différentes maisons de Richemont (+12%) qui génèrent actuellement 60% du chiffre d'affaires. Sur les neuf premiers mois, les ventes via ce canal enregistrent un gain de 1% contre -5% au premier semestre.

Les revenus engrangés via des détaillants connaissent aussi une légère amélioration, constate le spécialiste. D'avril à décembre 2016, ils ont cédé 15% contre une chute de 20% sur les six premiers mois.

Vontobel souligne aussi que le quatrième trimestre profitera d'une base de comparaison plus favorable que le précédent. Le 4e trimestre de l'exercice 2015/2016 avait accusé un repli de 7% des ventes et le 3e trimestre une baisse de 4%.

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