BERLIN (dpa-AFX) - L'association des caisses d'assurance maladie (GKV) demande au gouvernement d'aller plus vite dans ses projets d'extension de l'utilisation des dossiers médicaux électroniques. "La coalition veut maintenant renverser le principe : Chaque citoyen devrait recevoir un dossier médical électronique s'il ne s'y oppose pas activement. Nous soutenons cette idée", a déclaré la présidente de l'association Doris Pfeiffer aux journaux du groupe de médias Funke. Mais le ministre de la Santé Karl Lauterbach (SPD) doit "enfin présenter les règles concrètes pour cela".

Concrètement, Doris Pfeiffer a demandé que "les médecins soient obligés d'enregistrer les données si le patient ne s'y oppose pas expressément. Et : tous les médecins d'un patient devraient pouvoir voir ses données si celui-ci ne dit pas activement "non"".

Le dossier médical électronique (ePA) devrait par exemple rendre inutiles les radiographies sur CD, les dossiers papier et les télécopies. Les médecins, les kinésithérapeutes, les infirmières et les sages-femmes doivent pouvoir se faire une idée de l'état de santé de leurs patients ou consulter un dossier médical complet en quelques clics grâce au dossier numérique.

L'ePA a été lancé en tant qu'offre facultative pour les assurés légaux le 1er janvier 2021 dans le cadre d'une phase de test. La coalition "feux de signalisation" vise à ce que l'on doive à l'avenir s'opposer activement à l'utilisation du dossier médical numérique et non plus y consentir activement comme jusqu'à présent. Le commissaire fédéral à la protection des données, Ulrich Kelber, s'était toutefois montré critique à l'égard de cette procédure dite d'opt-out.

Selon Pfeiffer, seuls quelque 570 000 assurés légaux sur 74 millions utilisent actuellement le dossier médical électronique : "Pour l'instant, de nombreux cabinets médicaux ne sont pas du tout en mesure d'utiliser le dossier médical électronique. Ni les médecins, ni les patients ne sont prêts."/sku/DP/he