Danone (-0,45% à 50,94 euros) est déterminé à en découdre avec Fonterra. Concernant du lait infantile distribué dans neuf pays, dont la Chine et la Malaisie, la fausse alerte émise en août dernier par le fournisseur néo-zélandais du géant de l'agroalimentaire a amené ce dernier à réviser à la baisse ses prévisions de résultats pour l'exercice 2013. Danone a ainsi évalué en octobre dernier l'impact de cette affaire sur ses marges à hauteur de 280 millions d'euros, dont 170 millions de coûts de retrait des produits et de plans de relance de la consommation.

Dans un communiqué lapidaire, le groupe dirigé par Franck Riboud a annoncé l'engagement de poursuites à l'encontre de Fonterra.

Outre la saisie de la Haute Cour de Nouvelle-Zélande et le lancement d'une procédure d'arbitrage à Singapour en vue de "faire la lumière sur les faits et d'obtenir réparation pour le préjudice subi", il a aussi décidé de mettre un terme au contrat qui le lie au groupe néo-zélandais, lequel contrôle environ un tiers des exportations mondiales de produits laitiers.

La tournure des événements ne plaît évidemment guère à ce dernier, qui est également l'un des principaux fournisseurs mondiaux de lait en poudre utilisé pour la fabrication de laits pour nourrissons. Fonterra, qui a souligné avoir engagé des discussions commerciales avec son partenaire, s'est dit "déçu" que celles-ci débouchent sur une procédure judiciaire.

Contestant vigoureusement la plainte du groupe français, il pourrait néanmoins devoir s'acquitter d'une lourde amende compte tenu du préjudice financier occasionné.

(G.D)