Les banques européennes décrochent en raison de la crise politique au Portugal. Si les banques portugaises dévissent d'environ de 10%, Deutsche Bank perd pour sa part 3,7% à 30,735 euros, soit l'une des plus fortes baisses de l'indice Dax 30. De même que Barclays et Credit Suisse, l'établissement allemand a vu sa note être abaissée d'un cran, de « A+ » à « A », par l'agence de notation Standard & Poor's. Sa note de court terme « A-1 » a en revanche été confirmée. La perspective de ces notes est « stable ».

L'agence de notation a justifié sa décision par les risques accrus auxquels sont confrontées les grandes banques européennes présentes dans la banque d'investissement en raison du durcissement de la réglementation et de conditions de marché incertaines, lesquelles continuent de rendre l'activité plus difficile.

Parmi les mesures réglementaires, l'agence de notation cite notamment les propositions de la Fed pour les établissements bancaires étrangers, la loi Volcker qui limite les opérations spéculatives pour compte propre aux Etats-Unis, les propositions européennes en faveur d'une séparation des activités de trading et de banque de dépôt ainsi que la taxe sur les transactions financières dans 11 des Etats de l'Union européenne.

Au Portugal, le gouvernement de coalition est désormais fragilisé par la démission du ministre des Finances Vitor Gaspar, l'artisan des mesures de rigueur, et celle, refusée, de son collègue des Affaires étrangères Paulo Portas. Les investisseurs s'inquiètent d'une possible inflexion dans la politique d'austérité du pays.