"Les risques dans notre portefeuille de dérivés sont massivement surestimés", a-t-il dit. L'exposition de 46.000 milliards d'euros paraît importante mais reflète la valeur notionnelle des contrats, alors que l'exposition nette est bien inférieure et se situe à environ 41 milliards d'euros.

"Ce chiffre de 46.000 milliards paraît gigantesque mais est complètement trompeur. Le vrai risque est bien inférieur", a ajouté Stuart Lewis, en notant que le niveau de risque de Deutsche Bank était comparable à celui d'autres banques d'investissement.

"On s'efforce de simplifier nos opérations et on réduit notre portefeuille de dérivés. Une partie a été transférée au sein d'une unité non stratégique il y a déjà quelques années", a-t-il encore indiqué.

De nouvelles réglementations imposées après la crise financière de 2009 découragent les prises de risque des banques sur les marchés et ont contraint Deutsche Bank à réduire drastiquement son exposition aux produits dérivés.

La principale banque allemande est également fragilisée par la perspective d'une amende pouvant atteindre 14 milliards de dollars (12,5 milliards d'euros) aux Etats-Unis pour régler un litige portant sur la vente de titres adossés à des actifs immobiliers avant la crise des "subprimes".

Présent à Washington pour l'assemblée générale du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale, le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, a affirmé qu'on avait "trop parlé" des difficultés de Deutsche Bank ces dernières semaines.

(Edward Taylor, avec Gernot Heller à Washington, Véronique Tison pour le service français)