QU'EST-CE QUE LA KFW ?

La KfW, ou Agence allemande de crédit pour la reconstruction, a été créée en 1948 pour aider à reconstruire l'économie allemande meurtrie de l'après-guerre.

Elle a pour mission de promouvoir le développement durable et, en 2021, elle a fourni 107 milliards d'euros de fonds, dont un tiers environ est destiné à la protection du climat et de l'environnement.

Basée à Francfort, la capitale financière de l'Allemagne, elle emploie plus de 7 700 personnes et possède des succursales dans de nombreux centres à travers le monde.

Son PDG actuel est Stefan Wintels, qui a quitté Citigroup en 2021 et a travaillé auparavant à la Deutsche Bank.

QUEL EST LE RÔLE DE LA KFW DANS LA CRISE ÉNERGÉTIQUE ALLEMANDE ?

À la fin du mois de janvier, la KfW avait engagé 42,4 milliards d'euros pour soutenir le secteur de l'énergie, dont 45 % pour acheter du gaz afin de remplir les cavités de stockage de l'Allemagne et 19 % pour remplacer les volumes de gaz russe.

Elle a accordé des prêts aux entreprises allemandes de services publics pour couvrir les appels de marge, ainsi que des milliards d'euros de lignes de crédit à Uniper et Sefe, anciennement connue sous le nom de Gazprom Germania, qui ont toutes deux été nationalisées.

Vendredi, Uniper a déclaré que la KfW avait remplacé sa ligne de crédit actuelle par une facilité de 16,5 milliards d'euros (17,5 milliards de dollars) qui court jusqu'en 2026.

Des sources ont déclaré à Reuters que la KfW deviendrait probablement aussi actionnaire du réseau électrique à haute tension d'EnBW, TransnetBW, et qu'elle pourrait être le véhicule utilisé par Berlin pour reprendre la division allemande de l'opérateur de réseau néerlandais Tennet.

LA KFW POSSÈDE-T-ELLE DÉJÀ DES ACTIFS DANS LE SECTEUR DE L'ÉNERGIE ?

Oui. En 2018, elle a acheté une participation de 20 % dans l'opérateur de réseau allemand 50Hertz, détenu majoritairement par la société belge Elia, dans le but, selon des sources de l'époque, d'empêcher la société chinoise State Grid de devenir actionnaire.

Elle s'est également engagée à prendre une participation de 50 % dans un projet de terminal fixe pour l'importation de gaz naturel liquéfié dans le port allemand de Brunsbuettel, la société néerlandaise Gasunie en détenant 40 % et la société allemande RWE 10 %.

QUI CONTRÔLE LA KFW ?

La KfW est contrôlée par le ministère des finances en concertation avec le ministère de l'économie.

Christian Lindner, ministre des finances, et Robert Habeck, ministre de l'économie, chargés de la sécurité énergétique de l'Allemagne, sont respectivement président et coprésident du conseil de surveillance de la KfW.

(1 $ = 0,9406 euro)