Berlin (awp/afp) - L'opérateur boursier allemand Deutsche Börse, qui tente toujours de fusionner avec son concurrent le London Stock Exchange, a indiqué mercredi poursuivre sur sa lancée en 2017 après une nette progression de ses bénéfices en 2016.

En atteignant 722 millions d'euros en 2016, son bénéfice net part du groupe a progressé sur un an de plus de 17% pour un chiffre d'affaires augmenté de 8% à 2,4 milliards d'euros.

Les performances 2016 de l'opérateur de la Bourse de Francfort (Xetra) et de la chambre de compensation Clearstream a particulièrement été nourrie par la plateforme de dérivés Eurex, du fait "d'une croissance considérable de l'activité dans les matières premières", explique Deutsche Börse, dans un communiqué.

Face à ces performances en hausse, Deutsche Börse a décidé d'augmenter son dividende, à 2,35 euros par action, par rapport à 2,25 euros en 2015.

Espérant continuer à récolter les fruits de ses mesures appliquées pour réduire ses coûts et gagner en efficacité, Deutsche Börse "prévoit une fois encore une croissance de son bénéfice net d'entre 10% et 15%" pour l'année en cours, a indiqué, dans un communiqué, le directeur financier Gregor Pottmeyer.

Cette prévision, ainsi que celle d'une hausse du chiffre d'affaires annuel de 5% à 10%, est faite sans tenir compte d'une éventuelle finalisation de la fusion avec le London Stock Exchange.

Les deux opérateurs ont passé un accord il y a presque un an pour former à eux deux le plus gros opérateur boursier mondial en terme de chiffre d'affaires, mais le choix des Britanniques de quitter l'Union européenne est venu compliquer cette union. Pour l'heure, les deux groupes tentent d'obtenir le feu vert nécessaire de la Commission européenne, à qui ils ont proposé de vendre à leur concurrent Euronext la chambre de compensation française LCH.Clearnet SA pour répondre aux préoccupations sur l'impact de leur rapprochement en matière de concurrence. Bruxelles doit donner sa réponse d'ici le 3 avril.

Deutsche Börse tient jeudi à Francfort sa conférence de presse annuelle, qui devrait être l'occasion de questions sur l'enquête dont fait l'objet son patron Carsten Kengeter pour l'achat d'actions du groupe seulement deux mois avant l'annonce du projet de fusion avec LSE.

afp/rp