Plus forte hausse du CAC 40 (+6,18% à 21,48 euros), EDF a dévoilé avant-Bourse des résultats semestriels probants, comme en témoigne le résultat net part du Groupe. Celui-ci s'est en effet établi à 2,9 milliards d'euros, soit une augmentation de 3,5% par rapport au premier semestre 2012. Le résultat net courant, lui, a progressé de 3,8% à 3,1 milliards d'euros, tandis que l'Ebitda est ressorti à 9,7 milliards (+6,9%, dont 6% de croissance organique). Enfin, le chiffre d'affaires a atteint 39,747 milliards d'euros, ce qui correspond à un gain de 4,3% en organique.


Le PDG de l'électricien Henri Proglio a attribué sa bonne tenue aux investissements réalisés depuis plusieurs années, notamment sur le parc nucléaire et les réseaux en France. Des investissements colossaux, en particulier concernant la sécurisation dudit parc, et qui seront pour partie compensés par un alourdissement de la facture énergétique des particuliers. Le gouvernement a en effet annoncé au début du mois une hausse des hausses de tarifs de 5% en août 2013 et août 2014, s'alignant ainsi sur les recommandations du Médiateur de l'Energie. La Commission de Régulation de l'Energie, elle, avait préconisé une augmentation comprise entre 6,8 et 9,6%.

Fort d'une « structure financière renforcée », EDF a relevé ses objectifs de performance opérationnelle annuelle. Le groupe table désormais sur une croissance organique de l'Ebitda Groupe d'au moins 3%, contre une fourchette comprise entre 0 et 3%. Il a par ailleurs réitéré ses objectifs financiers, à savoir un ratio d'endettement financier net/EBITDA variant entre 2 et 2,5 ainsi qu'un taux de distribution entre 55 et 65% du résultat net courant.

Last but not least, EDF a annoncé la conclusion d'un accord avec Exelon concernant CENG, coentreprise détenue à hauteur de 49,99% par le géant français de l'électricité et qui exploite 5 réacteurs nucléaires d'une capacité de production de 3,9 gigawatts (GW) outre-Atlantique. Le texte signé par les 2 groupes consacre la délégation de la gestion opérationnelle du groupe hexagonal à son homologue américain.

Finalisée l'an prochain sous réserve de l'agrément de la Nuclear Regulatory Commission (NRC) et des autorités réglementaires compétentes, cette opération doit permettra à EDF de diminuer son endettement financier de quelque 400 millions de dollars. Elle « aura un effet légèrement relutif dès 2015 », a précisé l'électricien.