Le Conseil d'Etat a rejeté mercredi un recours contre la hausse des tarifs de l'électricité survenue en novembre dernier, jugée insuffisante par les concurrents d'EDF, au motif que la condition d'urgence de la procédure n'était pas remplie. La plus haute juridiction administrative était saisi en référé par l'Anode, l'association des opérateurs alternatifs (Direct Energie et Eni notamment), qui s'appuie sur la loi pour réclamer des hausses de tarifs permettant de couvrir les coûts d'EDF.

Le nouveau PDG d'EDF, Jean-Bernard Lévy, a estimé fin novembre que son groupe souffrait de "retards préoccupants" en matière de hausses de tarifs en France et avait besoin d'un "rééquilibrage" dans ce domaine pour assainir sa situation économique.

La ministre de l'Ecologie et de l'Energie, Ségolène Royal, et le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, avaient pris le 30 octobre 2014 un arrêté tarifaire fixant les nouveaux tarifs réglementés bleus (pour les particuliers et petites entreprises), jaunes et verts (pour les entreprises), à partir de la nouvelle méthode de calcul de ces tarifs définie par décret le 28 octobre.