En repli de 4,15% à 23,33 euros, EDF accuse la plus forte baisse du CAC 40, le marché jugeant trop ambitieux les objectifs du groupe au vue des résultats 2014 en demi-teinte publiés ce matin. Pour 2015, le groupe vise un Ebitda en croissance organique de 0 à 3%. Pour atteindre son objectif de flux de trésorerie pour 2018, EDF entend renforcer la maîtrise de ses dépenses opérationnelles et confirme que ses investissements nets connaîtront un pic en 2015, à un niveau toutefois abaissé à 13 milliards d'euros (contre 14 milliards prévus auparavant) et un maximum de 11 milliards en 2018.


EDF a réalisé en 2014 un résultat net part du groupe en hausse de 5,2% à 3,701 milliards d'euros. Hors éléments exceptionnels, le résultat net (courant) a atteint 4,852 milliards, en hausse de 17,9%. L'Ebitda de l'électricien public, dont l'Etat français détient 84,5% du capital, est ressorti en progression de 7,3% à 17,279 milliards. Le chiffre d'affaires est ressorti à 72,874 milliards (+1,3% en variation brute, -1,4% en organique).

Selon le consensus Thomson Reuters, les analystes attendaient en moyenne un résultat net part du groupe de 4,255 milliards d'euros, un Ebitda de 17,015 milliards et un chiffre d'affaires de 73,115 milliards.

Par ailleurs, le PDG Jean-Bernard Lévy a rappelé l'importance d'obtenir une hausse des tarifs qui couvre ses coûts en France. Or, le dirigeant a fait part de ses sérieuses inquiétudes à ce sujet.

Le patron du groupe a évoqué l'existence d'un certain nombre d'écarts qui ont conduit EDF à augmenter constamment sa dette.

Les tarifs réglementés de l'électricité en France ont augmenté de 2,5% pour les particuliers le 1er novembre en vertu d'une nouvelle formule de calcul qui prend en compte les prix du marché de gros, et pas seulement l'évolution des coûts d'EDF, et met ainsi le groupe sous pression.