NETANYAHU DÉNONCE UN COUP D'ÉTAT APRÈS SON INCULPATION

JERUSALEM - Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dénoncé jeudi un "coup d'Etat" et a promis de ne pas démissionner après son inculpation pour corruption, fraude et abus de confiance.

Cette mise en examen annoncée par le procureur général Avichai Mandelblit est sans précédent pour un chef de gouvernement israélien en exercice. Il s'agit en outre d'une crise inédite pour le chef de file du Likoud, qui est au pouvoir sans discontinuer depuis 2009.

Rien ne le contraint à quitter ses fonctions, mais ses ennuis judiciaires viennent assombrir un avenir politique déjà incertain, faute de majorité après les législatives d'avril et de septembre, alors qu'un troisième scrutin se profile.

Netanyahu est notamment soupçonné d'avoir tenté d'obtenir une couverture plus clémente de la part du Yedioth Ahronoth en proposant au propriétaire du plus grand journal israélien de faire adopter une loi défavorable à un titre concurrent.

Il est passible de dix ans de prison pour le chef de corruption et trois ans pour chacun de ceux de fraude et d'abus de confiance, mais son procès n'aura vraisemblablement pas lieu avant plusieurs mois en raison de la crise politique. Il peut en outre tenter d'obtenir l'immunité parlementaire.

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TRUMP SOUHAITE L'OUVERTURE D'UN PROCÈS EN DESTITUTION AU SÉNAT - MAISON BLANCHE

WASHINGTON - Donald Trump souhaite qu'un procès en destitution ("impeachment") ait lieu au Sénat parce que le président américain bénéficiera alors d'une procédure régulière et il s'attend à ce que le candidat à l'investiture démocrate Joe Biden figure parmi les témoins, a dit jeudi un porte-parole de la Maison blanche.

Cette annonce intervient huit jours après le début des auditions publiques au Congrès dans le cadre de l'enquête préalable à une éventuelle mise en accusation du président républicain.

Les démocrates estiment que Donald Trump est passible d'une destitution pour avoir demandé à un dirigeant étranger, le président ukrainien Volodimir Zelenski, que Kiev enquête sur Joe Biden, ex-vice-président de Barack Obama et favori de la course à l'investiture démocrate que Trump pourrait donc affronter lors de l'élection présidentielle de novembre 2020.

Dans un communiqué, un porte-parole de la présidence américaine indique que Donald Trump veut la tenue d'un procès au Sénat "parce que c'est clairement la seule chambre (du Congrès) où il peut compter sur l'équité et bénéficier d'une procédure régulière en vertu de la Constitution".

Le chef de file de la majorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, a déclaré plus tôt dans le mois que si un procès avait lieu dès à présent au Sénat, Donald Trump ne serait pas destitué de ses fonctions.

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COMMERCE

LES USA ENVISAGERAIENT UNE NOUVELLE ENQUÊTE SUR L'UE

WASHINGTON - L'administration Trump envisage d'ouvrir une nouvelle enquête commerciale contre l'Union européenne pour justifier l'instauration de droits de douane, après l'expiration du délai pour la taxation des importations automobiles dans le cadre d'une autre enquête, a rapporté jeudi Politico, citant des sources informées.

Les Etats-Unis devaient décider avant le 14 novembre d'imposer ou non des droits de douane pouvant aller jusqu'à 25% sur les automobiles et les pièces détachées européennes pour des raisons de sécurité nationale, en vertu d'une loi connue sous le nom de section 232.

PÉKIN DIT FAIRE TOUT SON POSSIBLE POUR UN ACCORD AVEC WASHINGTON

PEKIN - La Chine a assuré jeudi qu'elle ferait tout son possible pour arriver à la conclusion de la "phase 1" d'un accord commercial avec les Etats-Unis, à l'heure où la perspective de la fin du bras de fer engagé entre les deux pays depuis un an et demi semble de nouveau s'éloigner.

Pékin souhaite travailler avec Washington pour répondre aux préoccupations mutuelles sur la base de l'égalité et du respect mutuel et travaillera d'arrache pied pour parvenir à un accord sur la "phase 1", a déclaré le porte-parole du ministère chinois du Commerce, Gao Feng, à la presse.

Afin de débloquer la situation, le vice-Premier ministre chinois Liu He aurait invité le représentant américain du Commerce Robert Lighthizer et le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin à une nouvelle série de pourparlers à Pékin qui pourrait avoir lieu avant jeudi prochain, selon le Wall Street Journal qui cite des sources non identifiées.

Selon des spécialistes du dossier et des personnes proches de la Maison blanche, la signature de cet accord commercial partiel pourrait finalement n'intervenir que l'an prochain en raison d'une surenchère dans les négociations en cours.

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USA 2020-BLOOMBERG S'ENREGISTRE POUR ÊTRE CANDIDAT DÉMOCRATE

NEW YORK - Le milliardaire Michael Bloomberg a remis jeudi à la Commission électorale fédérale les documents nécessaires pour être candidat à l'élection présidentielle américaine de 2020 en tant que démocrate.

Cet enregistrement autorise l'ancien maire de New York, 77 ans, à lever des fonds pour mener campagne, mais l'un de ses collaborateurs a assuré jeudi qu'il n'avait pas encore pris de décision définitive quand à sa candidature.

VOIR AUSSI

Les candidats en lice pour l'investiture démocrate

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FRANCE

LE GOUVERNEMENT SOUS PRESSION POUR LA RÉFORME DES RETRAITES

PARIS - Le front syndical contre la réforme des retraites s'est étoffé jeudi avec la décision de la CFDT-Cheminots, de plusieurs syndicats d'EDF et de la CFE-CGC d'appeler à la grève le 5 décembre, un écueil de plus pour l'exécutif qui veut parer à tous les scénarios face à cette nouvelle inconnue sociale après les "Gilets jaunes".

Le coup est rude pour Emmanuel Macron et son Premier ministre Edouard Philippe, qui pensaient pouvoir compter sur l'appui de la CFDT, favorable à un régime universel par points.

Signe que la menace du 5 décembre est prise au sérieux, l'agenda international d'Emmanuel Macron devrait être allégé, a-t-on appris auprès de l'Elysée. A l'exception du sommet de l'Otan des 3 et 4 décembre à Londres, la participation du chef de l'Etat à la 25e conférence sur le climat des Nations unies (COP25), à Madrid, est en suspens, de même qu'un déplacement en Côte d'Ivoire.

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"GILETS JAUNES"

DU SURSIS REQUIS CONTRE UN POLICIER À PARIS POUR VIOLENCE

PARIS - Le ministère public a requis jeudi trois mois de prison avec sursis à l'encontre d'un CRS jugé pour avoir jeté un pavé lors des manifestations du 1er-Mai à Paris, une scène massivement relayée sur les réseaux sociaux qui a entretenu le débat sur les pratiques des forces de l'ordre face aux "Gilets jaunes".

Ce procès est le premier d'un policier pour "violences volontaires" en marge de ce mouvement qui a donné lieu depuis un an à des manifestations parfois violentes. Le délibéré sera rendu le 19 décembre.

Le parquet de Paris a annoncé le 7 novembre avoir confié 212 enquêtes à l'Inspection générale de la police (IGPN), dont 54 ont été classées sans suite et 72 sont encore en cours d'analyse.

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L'ACTION FDJ FLAMBE POUR SON PREMIER JOUR DE COTATION

PARIS - L'action de la Française des Jeux (FDJ) a gagné plus de 16% jeudi pour son premier jour de cotation à la Bourse de Paris, la plus grosse opération du genre ouverte à des investisseurs particuliers en France depuis la crise financière.

Le titre a fini la séance à 22,70 euros, 16,41% exactement au-dessus du prix d'introduction pour les investisseurs individuels, fixé la veille à 19,50 euros en intégrant la décote de 2% prévue pour les particuliers.

Le prix d'introduction pour les investisseurs institutionnels, à 19,90 euros, avait été fixé au sommet de la fourchette initiale face à l'afflux de la demande, qui a représenté au total plus de 11 milliards d'euros.

Plus de 15,5 millions d'actions FDJ ont été échangées au cours de cette première séance, soit près d'un cinquième de la totalité des titres placés à l'occasion de la privatisation (hors option de surallocation).

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L'OCDE S'ATTEND À LA CROISSANCE MONDIALE LA PLUS FAIBLE EN DIX ANS

PARIS - L'OCDE a annoncé jeudi s'attendre à une croissance économique mondiale la plus faible depuis la crise financière de 2008/2009 et appelle les gouvernements à prendre des orientations politiques claires pour répondre aux défis contemporains qui exigent des "changements structurels".

Dans la dernière révision de ses prévisions, l'Organisation pour la coopération et le développement économiques prévoit désormais une croissance mondiale en dessous de la barre des 3%, à 2,9%, pour cette année et l'année prochaine.

VOIR Le tableau détaillé de ces prévisions

Valeurs citées dans l'article : Electricité de France, La Française des Jeux