En hausse de 3,98% à 10,585 euros, EDF signe la plus forte progression du SBF120. Jefferies a relevé de Conserver à Acheter sa recommandation et de 11 à 15 euros son objectif de cours sur le titre. Malgré la récente chute du titre (-26% en deux ans) et les coûts élevés des nouveaux projets, le courtier note que l'évolution réglementaire autour des prix du carbone devrait soutenir les résultats du groupe qui dispose d'un levier opérationnel favorable sur ce marché.

Le prix de la tonne de carbone pourrait atteindre 9-10 euros d'ici 2019-2020 contre 7 euros aujourd'hui, ce qui se traduirait par une hausse des prix de l'énergie en France. Or, EDF est fortement exposé à la France.

De plus, Jefferies souligne que les 12 milliards d'euros récupérés par EDF au cours des 18 derniers mois, via des cessions d'actifs et une augmentation de capital, vont l'aider à maintenir une notation Investment Grade et à financer les lourds investissements prévus d'ici 2020.

Enfin, les difficultés liées au parc nucléaire français, qui va devoir être prolongé au prix de gros travaux, pourraient inciter le gouvernement français à apporter une aide financière à EDF, en charge de ces opérations. Jefferies estime à 40 milliards d'euros le coût de ce "grand carénage" sur la période 2017-2025. "Bien qu'EDF ait fait assez pour financer ces investissements jusqu'en 2020, ce programme va de nouveau mettre son bilan sous pression après cette date. Etant donné le rôle d'EDF comme opérateur et propriétaire du parc nucléaire français, nous pensons que le gouvernement français pro-business ne laissera pas la situation se détériorer", indique l'analyste.