Edenred (+1,47% à 15,160 euros) évolue en ligne avec le marché après l'annonce d'un nouveau développement dans la gestion des frais professionnels au Brésil. Le spécialiste des services aux salariés va créer une coentreprise, qu'il détiendra à hauteur de 65%, avec le brésilien Embratec. Les actionnaires historiques de ce dernier détiendront le solde de 35%. Cette structure recouvrera les activités de gestion des frais professionnels des deux groupes et deviendra le N°2 du secteur au Brésil avec un chiffre d'affaires de 450 millions de reais et un volume d'émission de 7,6 milliards de reais.

Cette opération doit permettre à Edenred de doubler son activité de gestion des frais professionnels dans le pays : en 2014, cette dernière représentait un volume d'émission de 3,6 milliards de reais.

La constitution de la joint-venture se fera par un apport d'actifs de la part des deux partenaires. Pour détenir une participation majoritaire de 65%, Edenred versera également une soulte en numéraire de 180 millions d'euros environ (790 millions de reais). Les deux groupes anticipent des synergies de 60 millions de reais par an dans les trois ans suivant la clôture de l'opération. Ils espèrent finaliser le rapprochement au cours du premier semestre 2016, après accord des autorités de la concurrence concernées.

Le groupe français profite également de cette nouvelle offensive au Brésil pour procéder à un rééquilibrage de son activité dans le pays. En effet, Edenred opère certes dans la gestion des frais professionnels, mais aussi sur le segment des avantages aux salariés. Dans le cadre du rapprochement avec Embratec, le spécialiste des services aux salariés va également mettre la main sur la marque Ecobeneficios du groupe brésilien. Après ce deal, les avantages aux salariés génèreront toujours 65% du chiffre d'affaires d'Edenred au Brésil contre 79% actuellement.

Enfin, l'accélération du développement d'Edenred dans la gestion des frais professionnels au Brésil lui permet de se franchir une nouvelle étape vers son objectif 2017. A cet échéance, le groupe souhaite que cette activité représente 30% de ses volumes d'émission contre 12% aujourd'hui. "Nous avons toutes les cartes en main pour atteindre, voire dépasser, cet objectif après cette opération", a assuré Bertrand Dumazy, PDG d'Edenred. Ce dernier a rappelé qu'il pourra exercer en 2017 l'option d'achat de 17% qu'il détient sur UTA, une société dont il a acquis 34% en février 2015.