À Paris, l'indice CAC 40 reprend 0,48% à 5.754,9 points vers 08h45 GMT. À Francfort, le Dax gagne 0,44% mais à Londres, le FTSE reste dans le rouge et cède 0,05%.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro avance de 0,52%, le FTSEurofirst 300 de 0,4% et le Stoxx 600 de 0,38%.

Les marchés européens profitent dans les premiers échanges de la progression de l'activité du secteur des services chinois en novembre, à son rythme le plus élevé en sept mois.

Cette annonce permet d'atténuer les inquiétudes des investisseurs relancées la veille par les déclarations de Donald Trump. Le président américain a annoncé qu'aucune date limite pour conclure un accord commercial avec Pékin n'était fixée et qu'il pourrait être préférable d'attendre que l'élection présidentielle de novembre 2020 soit passée.

Il est plus important pour les Etats-Unis de conclure un bon accord commercial avec la Chine que de savoir si cet accord sera conclu dès ce mois-ci ou en décembre 2020, a fait savoir par la suite Wilbur Ross, le secrétaire américain au Commerce.

Autre motif d'inquiétude sur le front commercial, la Chambre américaine des représentants a adopté un texte visant à contraindre l'administration Trump à apporter une réponse plus ferme à la répression menée par la Chine contre la minorité musulmane de la province chinoise du Xinjiang, provoquant l'ire immédiate de Pékin.

VALEURS

Dans les premiers échanges, Orange perd 4,52%, certains traders se disant déçus par les perspectives de dividende du groupe annoncées à l'occasion d'un nouveau plan stratégique. Dans son sillage, l'indice Stoxx des télécoms cède 0,62%.

Elior, plus forte hausse du SBF 120, bondit de 10,47% après la publication de ses résultats annuels en hausse.

Autre hausse notable, celle d'Ubisoft (+4,16%), qui prend la tête du Stoxx 600. L'éditeur de jeux bénéficierait d'un relèvement de recommandation de Morgan Stanley, selon des analystes.

EN ASIE

La Bourse de Tokyo a abandonné environ 1%, à un plus bas depuis le 22 novembre, affectée à son tour par les déclarations de Donald Trump sur le commerce et par la vigueur du yen, qui a pénalisé les valeurs exportatrices.

Le repli est moins marqué sur les marchés chinois grâce à l'annonce d'un rebond de l'activité du secteur des services chinois. Le CSI 300 des grandes capitalisations a cédé 0,03% et la Bourse de Shanghai 0,2%.

A WALL STREET

La Bourse de New York a fini en baisse mardi mais nettement au-dessus de ses plus bas du jour, dans un contexte de tensions sur le commerce.

Le Dow Jones a cédé mardi 1,01%, le S&P-500, plus large et principale référence des investisseurs, a perdu 0,66% et le Nasdaq Composite, à forte composante technologique, a reculé de 0,55%.

Parmi les valeurs sensibles au commerce international, des poids lourds de la cote comme Apple (-1,78%), l'industriel Caterpillar (-2,03%) et Boeing (-0,85%) ont particulièrement pesé sur la tendance.

TAUX

Le rendement de l'emprunt du Trésor américain à 10 ans se stabilise après avoir chuté la veille sous 1,7%, une première en un mois.

En Europe, le marché des emprunts d'Etat a ouvert en léger repli. Le rendement du Bund allemand à dix ans, référence pour la zone euro, s'affiche à -0,355% contre une clôture mardi à -0,345%.

Côté indicateurs, la séance sera rythmée dans la matinée par la publication des indices PMI définitifs des services en zone euro.

CHANGES

Actif refuge par excellence, le yen recule toujours pour tomber à un creux de deux semaines face au dollar.

Le yuan chinois, monnaie sensible à l'évolution du conflit commercial, évolue proche d'un plus bas depuis la mi-octobre.

L'"indice dollar", qui mesure les fluctuations du billet vert face à un panier de devises de référence, est en léger repli et l'euro évolue à l'équilibre à 1,108 dollar.

La livre sterling bénéficie de la faiblesse du dollar pour gagner 0,3%.

PÉTROLE

Les cours du pétrole sont en hausse à la veille de la réunion de l'Opep et ses alliés, Russie en tête, qui pourraient approuver un encadrement plus strict de la production de pétrole afin d'éviter une nouvelle surabondance et l'effondrement des prix du brut.

Le marché est également soutenu par la diminution plus importante qu'attendu des stocks de brut américains la semaine dernière, selon les chiffres publiés par l'American Petroleum Institute (API).

Le Brent se traite 61,29 dollars le baril (+0,77%) et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) prend 0,73% à 56,51 dollars.

L'Energy Information Administration (EIA) doit publier ses propres chiffres sur les stocks américains à 15h30 GMT.

(Édité par Patrick Vignal)

par Laetitia Volga