Cette démarche montre que Purdue Pharma et ses propriétaires, la famille Sackler, sont confrontés à un nombre croissant de poursuites dans lesquelles la société est accusée d'avoir trompé les médecins et les patients concernant les risques associés à une utilisation prolongée de ses médicaments.

Purdue rejette ces accusations, arguant que la Food and Drug Administration (FDA) a accepté les libellés des avertissements accompagnant son médicament sur les risques d'abus et de mauvaise utilisation associés à ce traitement de la douleur.

Le placement sous le "Chapitre 11" de la loi sur les faillites suspendrait les actions en justice et permettrait à Purdue de négocier avec les plaignants sous la supervision d'un juge des faillites, a-t-on précisé de mêmes sources.

Les titres Endo International et Insys Therapeutics, deux sociétés cotées qui, comme Purdue Pharma, ont été citées dans les procès liés à la crise des opioïdes, ont terminé en baisse de, respectivement, 17% et plus de 2%, lundi.

Les opioïdes, y compris les analgésiques sur ordonnance, l'héroïne et le fentanyl, ont été impliqués dans 47.600 décès par overdose en 2017 aux États-Unis, six fois plus qu'en 1999, selon les données les plus récentes des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies aux Etats-Unis.

(Juliette Rouillon pour le service français)

par Mike Spector, Jessica DiNapoli et Nate Raymond

Valeurs citées dans l'article : Endo International PLC, Insys Therapeutics Inc