Un protocole d'accord en matière nucléaire devait être signé la semaine dernière mais les deux groupes ont préféré temporiser en pleine polémique entre EDF et Areva sur la filière nucléaire française, écrit le quotidien économique dans son édition de mercredi.

"Ce sont des discussions qui durent depuis de longs mois et qui portent sur le long terme dans le cadre de partenariats classiques", a déclaré une porte-parole d'Areva. "Je n'ai pas de commentaire à faire sur la signature d'un protocole d'accord."

Un porte-parole de GDF Suez a lui aussi confirmé que des discussions duraient de longue date. "Pour le moment aucune décision n'a été prise", a-t-il dit.

Selon Les Echos, l'accord prévu comprend une coopération pour la construction d'un réacteur en France, des échanges d'ingénierie et de formation, et surtout la participation de GDF Suez au développement de l'Atmea, le réacteur de moyenne puissance qu'Areva conçoit avec son partenaire japonais Mitsubishi.

Le partenariat s'apparenterait à celui existant entre Areva et l'allemand E.ON, ajoute le quotidien.

Un tel accord interviendrait au moment où la filière nucléaire français se remet de l'échec essuyé fin décembre à Abou Dhabi. Un consortium français emmené par EDF et GDF Suez, avec Areva et Total, avait perdu un contrat de 40 milliards de dollars pour construire et exploiter quatre réacteurs destinés aux Emirats arabes unis, au profit d'un consortium sud-coréen dirigé par Korea Electric Power (Kepco).

Nicolas Sarkozy a confié le 3 décembre à l'ancien président d'EDF François Roussely une mission sur l'organisation de la filière nucléaire civile française à l'horizon 2030. Ses conclusions sont attendues d'ici la fin avril.

Cyril Altmeyer, édité par Benoît Van Overstraeten