Le groupe d'énergie a également confirmé qu'il tablait sur un résultat net récurrent part du groupe compris entre 3,1 et 3,5 milliards d'euros en 2013, après 3,8 milliards réalisés en 2012, avec l'espoir d'atteindre le haut de sa fourchette.

Cet objectif repose sur une estimation confirmée de résultat brut d'exploitation (Ebitda) de 13 à 14 milliards d'euros cette année, contre 17 milliards en 2012, sous l'effet notamment de la mise en équivalence de Suez Environnement.

"Le groupe évolue dans un contexte économique toujours incertain et difficile, en particulier dans la production d'électricité en Europe où les conditions de marché déprimées ne montrent à ce jour aucun signe d'amélioration", a souligné GDF Suez dans un communiqué.

La branche Energie Europe affiche un Ebitda de 2,1 milliards d'euros, en chute de 15,5% malgré une météo plus froide qu'au premier semestre 2012 et des décisions favorables dans le gaz en France.

Sa performance a souffert de la baisse des prix de marché de l'électricité, due à une combinaison de surcapacités et de faible demande, et de l'indisponibilité des centrales nucléaires belges Doel 3 et Tihange 2 jusqu'à début juin.

GDF Suez a déjà décidé de fermer, mettre sous cocon, convertir ou optimiser près de 12 gigawatts (GW) de capacités thermiques en Europe depuis 2009 et prévoit de mener une revue additionnelle sur 2 GW supplémentaires de centrales à gaz, concurrencées par les renouvelables et le charbon.

"Nous espérons annoncer des mouvements au cours des prochaines semaines pour réduire notre exposition à l'énergie thermique en Europe", a également dit lors d'une conférence téléphonique son PDG Gérard Mestrallet, sans préciser quel type d'opération était envisagé.

CESSIONS ET ÉCONOMIES CONFIRMÉES

L'Ebitda de la branche Energie International de GDF Suez a en crû de 0,6% au premier semestre, à près de 2,2 milliards, grâce à la mise en service de nouveaux actifs et à une bonne performance organique (+14,2%), en particulier en Thaïlande, au Brésil, au Pérou, dans le gaz naturel liquéfié aux Etats-Unis, et en Australie.

En Bourse à 10h30, l'action GDF Suez progresse de 5% à 16,56 euros, deuxième plus forte hausse de l'indice CAC 40 (+0,36%).

Julien Desmaretz, analyste chez Brian Garnier, évoque dans une note des résultats "solides" et globalement en ligne avec les attentes malgré un environnement difficile, et souligne la bonne performance de l'international.

En données pro forma, avec mise en équivalence de Suez Environnement à partir du 1er janvier 2012 alors qu'elle n'a eu lieu que le 23 juillet 2013, GDF Suez a enregistré au premier semestre un résultat net récurrent part du groupe de 2,4 milliards (-1,7%), un Ebitda de 7,6 milliards (-6,6%) et des ventes de 42,6 milliards (-1,5%, +1,9% en organique).

Son résultat net part du groupe chute de 25,5%, à 1,7 milliard d'euros, pénalisé notamment par des dépréciations comptables nettes à hauteur de 441 millions sur certains actifs et goodwill, essentiellement européens.

GDF Suez vise toujours 11 milliards d'euros de désinvestissements en 2013 et 2014, essentiellement sur les marchés matures, son programme ayant contribué à hauteur de plus de 3 milliards d'euros à la baisse de sa dette nette à fin juin, qui atteignait 32,2 milliards (-4,4 milliards par rapport à fin 2012).

Le plan d'économies du groupe, nommé Perform 2015, a eu un impact brut de 380 millions d'euros sur son Ebitda à fin juin.

Avec Geert De Clercq, édité par Dominique Rodriguez

par Benjamin Mallet