L'Europe n'a plus besoin d'avoir peur de l'Italie et du poids de sa dette, déclare Mario Monti, le président du Conseil italien, dans les colonnes du Figaro jeudi.

"Nous disposons d'une matière première très rare en Europe, un consensus de fond de l'opinion publique en faveur de l'intégration européenne", explique Mario Monti.

Le président du Conseil appelle cependant à un renforcement du Fonds européen de stabilité financière (FESF). "Son niveau actuel reste très insuffisant", selon Mario Monti. "Pour l'instant, l'Italie reste victime d'un risque 'zone euro'."

En ce qui concerne d'éventuelles sanctions contre l'Iran, prônées par Paris, le président du Conseil italien appelle à la mesure.

"L'Italie importe 13% de son brut d'Iran, la France 3%", explique-t-il. "Un embargo sur le pétrole est envisageable à condition qu'il reste graduel et qu'en soient exclues les livraisons qui servent à rembourser le milliard d'euros de dettes que l'Iran a contracté envers notre compagnie nationale ENI (EMI.MI)", précise-t-il.

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