(Actualisé avec Jacob, Royal)
PARIS, 7 octobre (Reuters) - Le député UMP Julien Aubert perdra un quart de son traitement mensuel pour avoir persisté à donner du "Madame LE président" à sa collègue Sandrine Mazetier, présidente de séance.
La députée socialiste de Paris lui a demandé à plusieurs reprises lundi de l'appeler "Madame la présidente" comme le prévoit le règlement de l'Assemblée, mais il a persisté.
Sandrine Mazetier a alors décidé dans la nuit de lundi à mardi de sanctionner le député UMP du Vaucluse en lui infligeant un rappel à l'ordre avec inscription au procès-verbal, ce qui entraîne la privation, pendant un mois, du quart de l'indemnité parlementaire allouée aux députés, soit quelque 1.300 euros.
Lors de la séance de mercredi après-midi, le groupe UMP a multiplié les rappels au règlement pour dénoncer "l'iniquité" et la "disproportion" de la sanction visant l'un des siens.
Le président du groupe UMP, Christian Jacob, a dénoncé "la police de la pensée" de même que son collègue Bernard Accoyer, ancien président de l'Assemblée.
Mais le président de l'Assemblée, le socialiste Claude Bartolone, a confirmé la sanction visant Julien Aubert estimant que ses propos avaient troublé le déroulement de la séance.
Christian Jacob a alors demandé au président de l'Assemblée de recevoir l'ensemble des députés UMP.
La ministre de l'Ecologie et de l'Energie, Ségolène Royal, a regretté "que l'on prenne du temps" sur l'examen de son projet de lois relatif à la transition énergétique pour une "polémique totalement disproportionnée d'un côté et de l'autre".
"On se croirait sur la planète Mars !", a-t-elle dit. (Emile Picy, édité par Yves Clarisse)