Selon le quotidien, les deux parties peinent à s'entendre sur la valorisation du groupe minier.

"Le moment où Areva et le FSI pourraient se mettre d'accord sur un prix n'est pas prévisible", a déclaré sur Radio Classique Augustin de Romanet, le président du conseil d'administration du FSI.

"Le FSI n'est qu'un des acteurs publics susceptibles de reprendre la participation d'Areva dans Eramet, et aujourd'hui rien n'est fait et (...) les rumeurs qui existent sur ce dossier sont tout à fait prématurées", a-t-il ajouté.

Dans le cadre de son plan de financement, Areva a prévu de céder ses participations de 25,78% dans Eramet et de 11,4% (à fin 2008) dans STMicroelectronics, qui doivent rester sous actionnariat public.

Les Echos soulignent que "l'homme d'affaires Romain Zaleski, qui contrôle 13% d'Eramet, est (...) venu perturber les négociations entre Areva et le FSI en assignant en justice la famille Duval, elle aussi actionnaire d'Eramet, pour des faits remontant à dix ans".

Areva, dont l'Etat détient plus de 90% du capital, a en revanche annoncé mercredi soir la signature avec Alstom et Schneider de l'accord de cession de son activité Transmission et Distribution (T&D), pour laquelle les trois groupes étaient entrés en négociations exclusives en décembre.

Cette opération s'inscrit elle aussi dans le cadre du plan de financement du groupe nucléaire, destiné selon Bercy à lui permettre de garantir plus de 9 milliards d'euros d'investissements d'ici 2012 et qui prévoit également l'entrée de partenaires dans son capital à hauteur de 15%, par le biais d'une augmentation de capital.

Le FSI ne serait probablement pas "utile" dans ce cadre, a estimé son président.

"Compte tenu du poids de l'Etat et du rôle de l'Etat dans la filière nucléaire, il est tout à fait à même de remplir son rôle (...) sans que l'apport du FSI ne soit utile", a-t-il dit.

Benjamin Mallet, édité par Dominique Rodriguez