Plombées par une conjoncture très déprimée et par la montée du chômage, la traditionnelle période de rabais avait déjà mal débuté.

"L'effet d'appel des soldes reste le plus fort au cours de la première quinzaine", a précisé à Reuters Franck Delpal, économiste de l'IFM, pour qui la tendance ne devrait donc guère s'inverser d'ici la fin de la période de rabais.

Les grandes chaînes de prêt-à-porter comme le géant espagnol Zara (groupe Inditex), le suédois H&M, Etam, Celio ou Camaieu, qui comptent pour près du tiers du marché, sont parvenues à stabiliser leurs ventes grâce une stratégie agressive d'ouvertures de magasins.

"Il y a eu beaucoup d'ouvertures dans les chaînes, qui achètent de la croissance et ont acquis une visibilité incomparable, dont elles ont tiré profit", a précisé Franck Delpal.

A l'inverse, les chaînes de grande diffusion situées à la périphérie des grandes villes (Kiabi, La Halle aux Vêtements) ont été les plus touchées, essuyant des baisses de chiffre d'affaires comprises entre 5% et 10%.

Ce sont les formats qui souffrent le plus, selon l'IFM, car ils s'adressent aux catégories populaires qui ont les contraintes budgétaires les plus fortes et qui ont nettement freiné leurs achats avec la crise.

Les réseaux de magasins indépendants multimarques ont subi quant à eux des reculs plus limités, allant de zéro à 5%.

Sans surprise, contre la tendance, les grands magasins ont profité de leur positionnement plus haut de gamme et ont enregistré des progressions comprises entre zéro et 5%.

Pascale Denis, édité par Jean-Michel Bélot

Valeurs citées dans l'article : ETAM DEVELOPPEMENT, Inditex SA, H & M Hennes & Mauritz AB