Eurofins Scientific (-6,82% à 187,9 euros) dévisse à la Bourse de Paris ce lundi, occupant la dernière place du SBF 120 après la publication avant bourse de son chiffre d'affaires trimestriel et le maintien de ses objectifs annuels jugés timides. Celui-ci a crû de 18,6% au troisième trimestre pour atteindre 370 millions d'euros. Hors effets de devises et de périmètre, le groupe de bioanalyse a publié une croissance organique de 5,5%. Ces chiffres permettent à Eurofins de voir son chiffre d'affaires sur neuf mois passer au-dessus du milliard d'euros, à 1,014 milliard.

Sur cette période, il a crû de 14,9% par rapport à l'année précédente.

Le groupe indique que l'activité aux Etats-Unis a progressé, hors effets de change et de périmètre, plus rapidement que l'ensemble des activités du groupe au cours des trois premier trimestre de l'exercice et représente actuellement 24% du revenu total d'Eurofins. En Europe, l'Allemagne, qui constitue 17% du chiffre d'affaires total, a elle aussi affiché une forte croissance de son activité, supérieure à 10%. En France en revanche, la bonne tendance de l'analyse alimentaire et d'autres activités n'est pas parvenue à compenser entièrement l'impact des restructurations mises en oeuvre.

Eurofins a maintenu ses objectifs pour 2014, et table donc toujours sur un chiffre d'affaires de 1,4 milliard d'euros, et sur un Ebitda ajusté de 250 millions d'euros. Le consensus Reuters tablait, lui, sur un objectif de 1,42 milliard d'euros de chiffre d'affaires et de 244 millions d'euros d'Ebitda.

Dans une note sur la valeur, Portzamparc déplore une croissance organique trimestrielle moins marquée au premier semestre où elle avait atteint 6%, malgré un chiffre d'affaires en ligne avec les attentes du marché.

Gilbert Dupont fait le même constat, mais relève son objectif de cours, de 205 à 215 euros tout en restant à Accumuler.

Enfin, Oddo adopte la posture inverse et abaisse de 211 à 205 euros son objectif de cours en demeurant neutre. Il souligne lui aussi le ralentissement séquentiel de la croissance organique sur le trimestre malgré l'accélération de la croissance avec effets de périmètre.

Globalement, le marché sanctionne ce ralentissement et regrette l'absence de relèvement des prévisions annuelles.

(E.B)