Son bénéfice ajusté est ressorti à 4,5 milliards de dollars (3,3 milliards d'euros) contre une prévision comprise entre 4,9 et 5,1 milliards, et après 6,6 milliards de dollars un an auparavant.

Cette annonce a fait chuter le titre du groupe pétrolier anglo-néerlandais qui plongeait de 4,56% à 20,84 livres vers 9h15 GMT, deuxième plus forte baisse de l'Eurofirst 300 qui cédait de son côté 0,18%.

La baisse des marges de raffinage fait écho aux difficultés rencontrées par d'autres poids lourds du secteur. Total, numéro deux européen derrière Shell, a annoncé jeudi avoir souffert d'une hausse des charges d'exploration et d'un environnement défavorable dans le raffinage.

Exxon Mobil publiera ses trimestriels dans le courant de la journée de jeudi.

Outre la question du raffinage, Shell a été affecté par la hausse des coûts de production et d'exploration dans sa principale division de pétrole et de gaz. Le groupe a également été pénalisé par l'impact des activités de maintenance sur sa production.

Shell a en outre souffert de l'impact des perturbations dans les acheminements au Nigeria où les oléoducs du groupe sont régulièrement la cible de sabotages et de pillages.

Ces difficultés ont coûté 65.000 barils par jour de production à Shell.

La société a toutefois bénéficié d'une amélioration de la contribution de ses activités chimiques tout en augmentant la production de gaz naturel liquéfié, un segment sur lequel elle a parié pour l'avenir.

Le groupe entend verser un dividende annuel de 45 cents pour le trimestre, un niveau stable par rapport au deuxième trimestre mais en hausse de 2% par rapport à l'année dernière.

Nicolas Delame pour le service français, édité par Marc Joanny