Et ce en dépit d'une statistique du PIB meilleure que prévu dans l'ensemble. Le recul de l'euro a également joué contre les places américaines.

Les écarts ont été d'autant plus accentués que certains traders ont déjà quitté leur poste pour préparer Thanksgiving jeudi prochain, ce qui a réduit les volumes.

"Ceux qui vendent le font dans le vide car les autres sont partis pour la plupart", dit Jeffrey Saut (Raymond James).

L'indice Dow Jones cède 142,21 points (1,27%) à 11.036,37, tandis que le S&P-500 lâche 17,11 points (1,43%) à 1.180,73 et que le Nasdaq Composite abandonne 37,07 points (1,46%) à 2.494,95.

L'indice de volatilité du CBOE, ou encore jauge de la peur à Wall Street, a bondi de 11,81%.

La péninsule coréenne a connu mardi une brusque flambée de violence avec le bombardement par Pyongyang d'une île de Corée du Sud, non loin de la frontière maritime entre les deux "frères ennemis" d'Asie.

"La Bourse n'aime pas l'incertitude politique, surtout qu'il est difficile d'apprécier sa signification en termes chiffrés", dit Ralph Fogel (Fogel Neale Partners).

La plongée de l'Irlande dans une profonde crise politique a amené mardi l'Union européenne à se faire plus pressante et plaider pour l'adoption au plus vite d'un budget d'austérité qui permettra de débloquer l'aide de l'UE et du FMI.

Face à cela, les Etats-Unis ont annoncé que la croissance de l'économie américaine au troisième trimestre avait été plus rapide qu'estimé initialement mais elle reste néanmoins insuffisante pour réduire le chômage.

En deuxième estimation, la croissance annualisée est de 2,5% 2,0% annoncée précédemment et un consensus donnant 2,4%. Les économistes estiment qu'il faut une croissance de 3,5% pour réduire sensiblement un taux de chômage de 9,6%.

La Réserve fédérale a par ailleurs publié le compte rendu de sa réunion du 3 novembre mais le marché y a peu réagi. Des perspectives économiques médiocres ont poussé la Réserve fédérale à envisager des moyens plus radicaux de relancer la croissance avant de décider finalement de racheter encore pour 600 milliards de dollars d'emprunts d'Etat, lit-on dans ce compte rendu .

Une autre statistique a joué en sens inverse du PIB. Les ventes de logements anciens aux Etats-Unis ont diminué plus que prévu en octobre pour s'établir à 4,43 millions (-2,2%). Les analystes interrogés par Reuters attendaient une baisse de 1,0% à 4,49 millions de transactions.

Aux valeurs, celles de l'énergie ont encore souffert. Les géants pétroliers Chevron et Exxon Mobil ont perdu respectivement plus de 2% et 1,72%.

Wilfrid Exbrayat pour le service français