Fiat Chrysler Automobiles (-1,54% à 6,73 euros) évolue en ligne avec la Bourse de Milan après avoir chuté de près de 8% hier. Le titre FCA a même décroché de plus de 11%, entrainant une suspension de cotation de quelques heures. Le constructeur automobile est sous pression depuis deux jours alors qu'une plainte a été déposée par deux concessionnaires américains qui accusent FCA de tromperie sur ses chiffres de ventes. Le soupçon d'une tricherie pèse donc sur l'action même si le groupe a tenté de rassurer les investisseurs en démentant fortement toute tromperie.

Dans un communiqué, FCA a expliqué que les deux plaignants sont en fait deux concessionnaires "mécontents" qui voudraient se venger du groupe car ils n'ont pas réussi à atteindre leurs objectifs depuis plusieurs années. Fiat Chrysler les accuse de tentative de chantage afin d'obtenir de nouvelles ouvertures de points de vente aux Etats-Unis.

Signe que FCA n'a pas l'intention de se laisser faire et prend la menace au sérieux, le groupe a publié deux communiqués hier, après les premières rumeurs de presse sur ce sujet et le décrochage de son action. Dans la première communication, il évoquait déjà la possibilité d'une vengeance et se disait décidé à défendre "vigoureusement son action".

Fiat Chrysler Automobiles veut donc éviter que son activité nord-américaine suscite le moindre doute alors que ce marché est crucial pour ses ventes. Le constructeur y a réalisé plus de 60% de son chiffre d'affaires sur les neuf premiers mois de 2015 et 85% de son résultat opérationnel.