Le groupe italien, qui détient 20% du capital de l'américain Chrysler, a réalisé sur les trois derniers mois de 2009 un bénéfice d'exploitation avant éléments exceptionnels global de 488 millions d'euros pour un chiffre d'affaires de 13,6 milliards, en hausse de 3,6%, a-t-il précisé dans un communiqué.

Fiat est le premier des grands constructeurs automobiles européens à publier ses résultats 2009, un exercice marqué par l'impact des primes à la casse instituées par de nombreux gouvernements pour soutenir le marché automobile.

Mais certaines de ces primes ont déjà été supprimées et d'autres vont être progressivement réduites, comme c'est le cas en France par exemple.

Le consensus des estimations d'analystes établi par Fiat lui-même donnait un bénéfice d'exploitation courant trimestriel de 460 millions d'euros.

L'administrateur délégué du groupe, Sergio Marchionne, avait déclaré la semaine dernière que les résultats seraient supérieurs à la moyenne des estimations.

Pour 2010, qu'il présente comme "une année de transition et de stabilisation", le groupe de Turin s'attend à une croissance de ses activités mais à condition, pour sa branche automobile, que des mesures publiques de soutien soient maintenues.

Dans le cas d'un tel maintien, le bénéfice d'exploitation courant devrait être d'environ 1,5 milliard d'euros et le chiffre d'affaires devrait augmenter de 3% à 6% pour atteindre 52 à 53 milliards.

En revanche, si les mesures de soutien à l'achat de voitures neuves ne sont pas maintenues, le bénéfice d'exploitation hors exceptionnels de la branche de construction automobile devrait être amputé de 350 à 400 millions d'euros, explique le groupe.

L'endettement net de Fiat, lui, devrait se situer sous le seuil de cinq milliards d'euros en 2010; la dette industrielle nette s'élevait à 4,4 milliards fin 2009.

L'agence de notation financière Moody's estime que Fiat n'aura pas besoin d'émettre d'obligations cette année car il dispose de liquidités abondantes et d'un accès à des crédits bancaires couvrant les dettes devant arriver à échéance.

A 13h10 GMT, l'action Fiat prenait 0,1% à 9,91 euros à la Bourse de Milan alors que l'indice DJ Stoxx paneuropéen de l'automobile cédait 1,07%.

Stephen Jewkes, version française Marc Angrand, édité par Dominique Rodriguez