Contexte. Au second trimestre, les ventes mondiales de téléphones mobiles (un peu plus de 300 millions) ont progressé de 13% par rapport à la même période de 2009. Cette évolution résulte du succès des smartphones, qui soutiennent le marché en Europe et en Amérique du Nord, et des bonnes performances des ventes de téléphones 2G dans les pays émergents. Selon l'institut Gartner, les ventes de smartphones, qui ont doublé au deuxième trimestre, représentent désormais 19% des appareils vendus. Nokia demeure le leader mondial, avec 111 millions de téléphones vendus soit 36,1% de parts de marché. Toutefois, le développement de l'activité du constructeur finlandais (+8%) est légèrement inférieur à celui du secteur (+12,6%). Samsung consolide ses positions sur le marché avec 63,8 millions de mobiles écoulés, soit 21% de parts de marché (contre 10% en 2002). Toujours à la troisième position, le sud-coréen LG a enregistré une croissance limitée à 3% de ses ventes, avec 30,6 millions de téléphones vendus (soit 10% de parts de marché). RIM remonte dans le classement et se retrouve à la quatrième position grâce au succès du BlackBerry, vendu à 11,2 millions d'exemplaires. En revanche Sony Ericsson pâtit de son implantation géographique limitée et d'une offre réduite. Le nombre de ses unités vendues chutent de 20% et sa part de marché passe sous les 4%.

Perspectives et enjeux. Si les constructeurs bénéficient de l'essor de leurs ventes en volumes, ils sont pénalisés par des prix de ventes qui reculent. Ce déclin a été plus fort que prévu sur la première partie de l'année. Par conséquent, sur l'année 2010, les acteurs pourraient subir une sensible dégradation de leurs marges alors que les spécialistes considèrent qu'ils devraient tous parvenir à relancer leurs ventes après la stagnation de 2009. Les marges pourraient revenir à leur niveau de 2009. Ainsi le cabinet Gartner estime qu'au second trimestre les marges des trois premiers fabricants ont toutes lourdement chuté. La marge du leader mondial, Nokia, est tombée à 9,5%, soit 2,7 points de moins qu'un an auparavant. Celle de Samsung a atteint 7,2% contre 10,8% au deuxième trimestre 2009. Quant à la division mobile de LG, elle est même devenue déficitaire. Les baisses de prix résultent d'une concurrence exacerbée, qui incite les équipementiers à miser sur une stratégie de volumes. Or cette politique ne semble pas payante car la part de marché de LG a cédé 1,7 point au deuxième trimestre selon les données de Gartner.

Pour comprendre. La technologie LTE (long term evolution) s'impose face au WiMax comme le standard de l'industrie pour les futurs réseaux de téléphonie mobile. Cette quatrième génération de téléphonie mobile représente une convergence au niveau mondial, aussi bien de la norme européenne (GSM-UMTS), que de la norme américaine (CDMA) et chinoise (TD-SCDMA). Néanmoins, si les équipementiers de réseaux affirment être prêts pour la LTE, il n'en est pas de même pour les fabricants de téléphones.