(Actualisé avec précisions)

BRUXELLES, 2 juin (Reuters) - La Russie et l'Ukraine ont accepté lundi d'étudier un plan permettant à l'Etat ukrainien de rembourser sa dette gazière et de sécuriser ses approvisionnements jusqu'en juin 2015, a annoncé lundi le commissaire européen à l'Energie, Günther Oettinger.

Le groupe russe Gazprom avait menacé de ne plus livrer l'Ukraine en gaz à partir de mardi. Kiev ayant effectué un premier versement de 786 millions de dollars (576 millions d'euros), Gazprom lui a accordé un délai de grâce d'une semaine, jusqu'au 9 juin.

Depuis le renversement du président ukrainien pro-russe Viktor Ianoukovitch en février, la Russie réclame à l'Ukraine une forte augmentation du prix du gaz. Kiev répond qu'elle n'en a pas les moyens et qu'elle veut garder le prix réduit qui lui était facturé auparavant.

Pendant que le différend a continué, Gazprom a continué à facturer Kiev au nouveau tarif. La compagnie russe affirme que l'Ukraine lui doit déjà plus de cinq milliards de dollars de factures impayées et que sa dette augmente au rythme d'un milliard de dollars par mois.

Lundi soir, après six heures de discussions à Bruxelles sous l'égide de la Commission européenne, le commissaire européen à l'Energie Günther Oettinger a indiqué que les dirigeants des deux groupes gazier russe et ukrainien, Gazprom et Naftogaz, et leurs gouvernements avaient accepter d'étudier un plan de règlement de leur différend gazier.

"Ma demande, et ce que j'attends, est que nous parvenions à un plan qui couvre la période jusqu'en juin de l'an prochain", a déclaré le commissaire à la presse.

Il n'a pas révélé le détail du prix considéré, se bornant à dire que c'était moins que les 485 dollars pour 1.000 mètres cubes réclamés par la Russie et plus que les 268,50 dollars souhaités par Kiev.

Une nouvelle série de négociations à trois pourrait avoir lieu dans les prochains jours, a ajouté Günther Oettinger.

La plupart des pays européens approvisionnés en gaz russe paieraient 300 à 400 dollars pour 1.000 mètres cubes, d'après les estimations des spécialistes. (Barbara Lewis. Danielle Rouquié pour le service français)