Zurich (awp) - Geberit a vu ses ventes reculer sur les trois premiers mois de 2023, en raison notamment d'effets de change négatifs. Malgré la baisse des volumes, la rentabilité a pu être améliorée.

L'équipementier de salles d'aisance fait état mardi d'un chiffre d'affaires de 893 millions de francs suisses, en recul de 8,9% par rapport au premier trimestre 2022. En monnaies locales (ML), la contraction s'est limitée à 4,3%, précise la multinationale de Rapperswil-Jona, soulignant dans un communiqué une base de comparaison particulièrement élevée, ainsi que le déstockage opéré par les grossistes, qui est désormais achevé. Au dernier trimestre de 2022, le repli organique s'était monté à 7,2%.

En Europe, principale zone de chalandise du groupe, les recettes ont chuté de 10,3% (-6,0% en ML) à 796 millions de francs suisses. Seule région à afficher une croissance des ventes (+20,9% à 45 millions) le Moyen-Orient/Afrique a vu sa performance dopée par la Turquie et les États du Golfe. Au contraire, la zone Extrême-Orient/Pacifique a connu un déclin de 13,7% à 25 millions en raison de la Chine et de l'Australie, alors que les revenus générés en Amérique ont quasiment stagné, à 26 millions.

Affecté par la diminution des volumes, l'excédent brut d'exploitation (Ebitda) accuse quant à lui une contraction de 2,5% à 296 millions, mais la marge afférente s'est enrobée de 2,2 points à 33,1%, à la faveur du relèvement des tarifs (+12% environ) et de la baisse des coûts de l'énergie. Si le bénéfice net s'est replié de 2,3% sur un an à 215 millions, exprimé par action, il a progressé de 1,1% à 6,36 francs suisses, à la faveur du programme accéléré de rachat de titres.

La copie rendue par le groupe saint-gallois s'inscrit dans le bas de la fourchette des analystes sollicités par AWP pour ce qui est du chiffre d'affaires, alors que les résultats ont dépassé la moyenne des projections.

Pour la suite de l'exercice, la direction de Geberit a réaffirmé les perspectives brossées à l'occasion de la présentation de ses chiffres annuels en mars. Elle s'attend toujours à un environnement de marché difficile pour le secteur de la construction, mais se dit convaincue de pouvoir atteindre ses objectifs stratégiques, à savoir une croissance annuelle des ventes nettes en ML de 4 à 6% assortie d'une marge Ebitda de 28-30% en moyenne.

buc/jh