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Dernier retournement de situation dans la cession d'Opel à Magna, le constructeur automobile américain General Motors, maison mère d'Opel, a décidé de ne pas vendre sa filiale à l'équipementier automobile canadien Magna, après des mois de négociations.

Ce mardi, le constructeur américain a expliqué que son conseil d'administration avait décidé de ne plus céder sa marque allemande car il avait observé ces derniers temps des signes d'amélioration dans l'industrie automobile.

GM a évoqué un contexte 'amélioré' des affaires en Europe, mais aussi une meilleure 'santé financière' et de 'l'importance d'Opel/Vauxhall' pour sa stratégie internationale.

'GM présentera rapidement un plan de restructuration à l'Allemagne et aux autres gouvernements et espère qu'il recevra un accueil favorable', a fait savoir le directeur général de GM, Fritz Henderson. Un tel plan devrait coûter à GM dans les 3 milliards d'euros, selon les estimations du groupe américain.

'Nous comprenons que la complexité et la lenteur de ce processus aient été épuisantes pour tous ceux qui y étaient partie prenante. Mais depuis le début, notre but a été d'assurer la meilleure solution à long terme pour nos clients, employés, fournisseurs et revendeurs', a expliqué GM.

'Nous sommes reconnaissants du gros travail accompli par les Allemands et les autres gouvernements européens dans la traversée de cette période économique très difficile. Nous apprécions aussi les efforts fournis par Magna et ses partenaires russes pour tenter de parvenir à un accord équitable', a ajouté le groupe américain.

De vives réactions en Allemagne

Du côté des autorités allemandes, qui étaient favorables à une vente d'Opel à Magna, le gouvernement a indiqué 'regretter' la décision de GM, et attendre un remboursement du crédit de 1,5 milliard d'euros accordé dans l'attente d'une vente au canadien Magna.

Roland Koch, le chef du gouvernement régional de Hesse, où se trouve l'usine de Rüsselsheim (ouest), s'est dit 'consterné et en même temps énervé que les mois d'efforts pour trouver la meilleure solution possible pour Opel aient échoué à cause de General Motors'.

Pour sa part, le gouvernement américain, qui détient plus de 60% du capital de GM, a assuré qu'il n'avait joué aucun rôle dans la décision de GM. 'Nous avons pris note de la décision de GM et nous voulons travailler étroitement avec eux', a déclaré un porte-parole du gouvernement britannique, la Grande-Bretagne ayant deux usines Vauxhall (marque britannique jumelle d'Opel).

C.L. (avec agences)

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