par Steve Holland

Lors de son allocution radiophonique hebdomadaire, le président américain a de nouveau plaidé pour une réforme de la régulation financière, estimant que l'économie américaine avait plus que jamais besoin de changements radicaux à Wall Street malgré les bonnes nouvelles en provenance de l'industrie automobile.

Le plan de sauvetage de Wall Street, enclenché par George W. Bush en 2008 et poursuivi par son successeur à la Maison blanche, a été vivement critiqué par les conservateurs qui y ont vu un gâchis des deniers publics.

General Motors et Chrysler ont fait état cette semaine de progrès sur le chemin du redressement financé par l'Etat.

L'administration Obama table toutefois sur des pertes concernant cet argent public accordé pour aider les deux constructeurs à se redresser dans un contexte de récession et de chute des ventes de véhicules.

UNE FRACTION DU COUT ANTICIPÉ

Le chef de l'exécutif américain a consacré une bonne part de son allocution pour expliquer les raisons de son plan de sauvetage, précisant qu'il s'agissait d'empêcher une catastrophe économique encore plus grave.

Il a fait observer que ces plans d'urgence tiraient à leur fin et ne coûteraient aux contribuables qu'"une fraction de ce que l'on avait craint initialement".

"C'est le résultat direct d'une gestion calamiteuse des investissements faits par le peuple américain pour pouvoir récupérer le plus possible de dollars en impôts dans un délai le plus court possible", a-t-il dit.

Cette question risque d'être l'un des enjeux de la campagne en vue des élections de mi-mandat de novembre au Capitole qui verront les démocrates tenter de défendre leur forte majorité dans les deux chambres. Selon les sondages, les républicains devraient marquer des points lors de ces scrutins.

Obama, qui passe le week-end avec son épouse, Michelle, à Asheville, ville de Caroline du Nord nichée au pied des Blue Ridge Mountains, s'est efforcé de maintenir la pression sur la question du projet de régulation financière qui va être soumis à la chambre haute.

"Ces réformes mettront un terme une fois pour toutes aux sauvetages d'urgence financés par l'argent du contribuable", a-t-il martelé.

"Elles apporteront plus de transparence à des transactions financières complexes. Elles permettront aussi d'accroître les prérogatives des consommateurs et des actionnaires de base dans notre système financier".

Jean-Loup Fiévet pour le service français