(Actualisé avec la réaction des anciens responsables)

MILAN, 19 février (Reuters) - L'assureur italien Generali a annoncé mercredi que le conseil d'administration avait mandaté l'administrateur délégué Mario Greco afin qu'il engage des poursuites contre deux anciens responsables liées à des investissements à perte passés et réclame des dommages et intérêts.

Cette annonce fait suite à une requête soumise en novembre par le régulateur des assurances IVASS en vue d'un examen des décisions prises par l'ex-administrateur délégué Giovanni Perissinotto et l'ex-directeur financier Raffaele Agrusti.

Mario Greco en outre contestera les réglements intervenus avec les deux hommes, a ajouté Generali.

Le premier assureur italien avait déjà mené une enquête interne sur des investissements dans des fonds spéculatifs ou de capital investissement faits par Perissinotto et Agrusti mais avait conclu qu'il n'y avait pas matière à saisir la justice.

Perissinotto, qui dirigeait Generali depuis plus de 10 ans, a été évincé à la mi-2012 après un différend avec des actionnaires emmenés par la banque d'affaires Mediobanca et mécontents de la performance financière du groupe. Il a été remplacé par Mario Greco qui s'emploie à renforcer les fonds propres de l'assureur et à améliorer sa rentabilité.

Dans un communiqué adressé à l'agence de presse italienne Ansa, Perissinotto se dit "profondément attristé" par la décision de Generali et se promet de se défendre "avec la dernière énergie".

"J'ai servi la société avec loyauté et dévouement pendant plus de 30 ans et je suis profondément convaincu de la justesse de mon travail", écrit Ansa, citant Perissinotto.

Agrusti a dit de son côté qu'il avait "toujours agi dans l'intérêt de la société et suivant les règles", a ajouté l'agence. (Agnieszka Flak et Lisa Jucca, Wilfrid Exbrayat pour le service français)