GENEURO : le temelimab pourrait participer à combattre le virus
Le 15 avril 2021 à 08:44
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Des données publiées dans la revue EBioMedicine du Lancet montrent que la protéine de l'enveloppe pathogène du rétrovirus endogène humain W (HERV-W ENV) a été trouvée sur les lymphocytes de patients hospitalisés atteints du Covid-19, et qu'il existe un lien entre le niveau d'expression de cette protéine et la gravité de la maladie, révèle la biotech GeNeuro. Les propriétés pro-inflammatoires de HERV-W ENV pourraient servir " d'accélérant " à l'activation du système immunitaire inné et alimenter l'évolution de la maladie vers une forme plus sévère, et affecter la récupération à long terme.
Des données préliminaires mises à disposition sur Research Square montrent également l'expression de HERV-W ENV dans les lymphocytes de donneurs de sang sains après une exposition in vitro au SARS-CoV-2 dans environ 20 % des cas, ce qui suggère une susceptibilité individuelle, ajoute le groupe français.
HERV-W ENV pouvant être un agent aggravant du Covid-19, le temelimab de GeNeuro, un anticorps monoclonal ciblant cette protéine, et déjà en essais cliniques de phase II avec une tolérance et une sécurité excellentes, pourrait commencer de nouveaux essais cliniques contre le Covid-19 dès cet été, sans préjudice pour les programmes existants.
LEXIQUE Essais cliniques (Phases I, II, III) Phase I : test de la molécule à petite échelle sur les humains pour évaluer sa sécurité, sa tolérance, ses propriétés métaboliques et pharmacologiques.Phase II : évaluation de la tolérance et de l'efficacité sur plusieurs centaines de patients pour identifier les effets secondaires.Phase III : évaluation du rapport bénéfice / risque global auprès de plusieurs milliers de patients.
GeNeuro SA est spécialisé dans le développement de traitements sûrs et efficaces contre les troubles neurologiques et les maladies auto-immunes, comme la sclérose en plaques ou le diabète de type 1. Ils neutralisent les facteurs causaux codés par les HERV, qui représentent 8% de l'ADN humain. Lancée par GeNeuro SA en 2006, cette nouvelle technologie repose sur des travaux de recherche menés par l'Institut Mérieux et l'INSERM.