Google ( -2,96% à 564,90 dollars) est sous pression à Wall Street alors que la Commission européenne a annoncé l'ouverture d'une enquête visant des allégations selon lesquelles le groupe aurait abusé d'une position dominante dans le domaine de la recherche en ligne. « L'ouverture de la procédure formelle fait suite au dépôt par des fournisseurs de service de recherche en ligne de plaintes selon lesquelles leurs services seraient pénalisés dans les résultats de recherche payants et gratuits de Google », précise Bruxelles.

« Les plaintes allèguent également que Google favoriserait ses propres services », a ajouté la Commission.

La Commission enquêtera sur la question de savoir si Google a abaissé dans ses résultats de recherche gratuits le rang de services concurrents qui se spécialisent dans la fourniture aux utilisateurs de certains types de contenu spécifiques, tels que les comparateurs de prix, mais aussi s'il a accordé à ses propres services un placement préférentiel, afin d'exclure les services concurrents.

L'enquête visera également les allégations selon lesquelles Google imposerait des clauses d'exclusivité à des partenaires publicitaires, en leur interdisant de disposer certains types de publicités fournies par des concurrents sur leur site web, ainsi qu'aux fournisseurs d'ordinateurs et de logiciels, ce dans le but d'exclure des outils de recherche concurrents.

Le groupe technologique américain a indiqué qu'il coopérerait avec la Commission européenne.

Avant cette annonce de Bruxelles, l'actualité de Google était constituée de l'information du « New York Times » selon laquelle il serait le point d'acquérir le groupe Internet spécialisé dans les achats groupés à prix réduit Groupon. Une source proche du dossier indique que cette acquisition pourrait être annoncée dès cette semaine à un prix compris entre 5 et 6 milliards de dollars. Il s'agirait d'une des acquisitions les plus importantes du moteur de recherche.