Thierry Bertoux, directeur général de Groupe Jemini, livre à Cercle Finance ses perspectives pour 2012.

Cercle Finance: Comment appréhendez-vous l'environnement économique instable, à quelques jours du passage en 2012?

Thierry Bertoux: Groupe Jemini, qui crée et distribue des produits pour enfants, dépend bien sûr du sentiment de confiance des consommateurs.

Depuis quelques semaines, nous ressentons un ralentissement des ventes et des commandes et observons que la consommation marque le pas. Ainsi, les ventes de Noël ont démarré encore plus tard que d'habitude cette année.

Toutefois, notre groupe reste assez protégé car les produits que nous créons et distribuons sont à relativement faible valeur unitaire et surtout d'un rapport prix/plaisir très favorable.

Nos clients effectuent le plus souvent des achats d'impulsion et en définitive les cadeaux aux enfants font toujours l'objet d'arbitrages favorables.

Par ailleurs, nos licences très attractives (à l'image de Disney, Hello Kitty, Lapins Crétins ou des Schtroumpfs) séduisent incontestablement les consommateurs et les acteurs de la grande distribution, dont nous continuons toutefois à subir la pression tarifaire.

CF: Quels seront les moteurs de croissance en 2012?

TB: Nous entendons continuer à développer les licences d'ores et déjà acquises et profiter de celles à venir, notamment de celles du Marsupilami, Maya l'Abeille ainsi que du manga ''One Piece'', récemment signées et qui vont faire l'objet en 2012 de très forts supports médiatiques en TV et au cinéma.

Nous travaillons aussi dans le cadre de notre croissance organique à l'extension de nos gammes de produits, tant pour notre cible traditionnelle, que pour les jeunes adultes et les collectionneurs.

En outre, nous accélérons le développement de nouveaux réseaux de distribution, grâce, entre autres, à la signature d'un accord avec EDI, premier diffuseur indépendant de livres pour la jeunesse, l'été dernier, ou encore à notre visibilité accrue dans les pharmacies.

Enfin, les synergies créées avec la société Pixi, acquise en juillet dernier, constitueront également un moteur de croissance significatif.

CF: Etudiez-vous des dossiers d'acquisition?

TB: Clairement, oui. Nous visons des cibles complémentaires, en termes de produits, de réseaux de distribution ou encore de territoires.

Les sociétés qui peuvent nous intéresser doivent impérativement opérer dans le domaine des produits de consommation pour les enfants.

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