Avec l’acquisition de A.C.T.I. MAC, la hausse des ventes atteint cependant un modeste 0.7%, soit moins que l’inflation. Toujours très chiche, le profit d’exploitation retombe à €1.4 million, contre €5.3 millions l’an passé.

Le détail des comptes consolidés n’est pas encore publié, mais il faut vraisemblablement s’attendre à une génération de cash très positive grâce aux libérations de besoin en fonds de roulement liés au recul de l’activité. Toutefois, ce cash-flow libre a sans doute été intégralement consommé par l’acquisition de A.C.T.I. MAC. 

Le financement du rachat de Rue du Commerce — pour une note qui devrait osciller entre €35 et €50 millions — et la distribution de dividendes vont donc passablement dégrader la position financière du groupe dans les mois qui viennent. 

Ces développements ne sont pas passés inaperçus sur le marché, puisque le cours du titre est récemment retombé sur son niveau de valorisation moyen à dix ans de x6-x7 l’EBITDA et de x0.25 les ventes. 

Le principal problème de LDLC — un groupe au demeurant très apprécié de ses clients et de ses salariés — a toujours été la génération de cash. 

Sur une activité hyper-concurrentielle à marges microscopiques, la gestion du besoin en fonds de roulement, les investissements dans les immobilisations et les diverses acquisitions absorbent toutes les ressources générées par l’activité. 

Il est notable que LDLC soit parvenu à bien surmonter ces difficultés structurelles grâce à une gestion remarquablement bien inspirée. On ne lui enlèvera pas non plus son superbe parcours de croissance, avec des ventes qui quadruplent en quinze ans et — jusqu’ici — une excellente réussite dans sa stratégie de croissance externe. 

Cette dernière devrait amener le groupe de l'ouest lyonnais sur de nouveaux territoires grâce à l’acquisition de Rue du Commerce. Restera à transformer l’essai sur des segments de marché grand public où la concurrence ne sera pas moins féroce.