Halliburton cède 3,7% à 54,43 dollars à Wall Street, pénalisé par des perspectives en demi-teinte. Si l'activité du numéro deux mondial des services pétroliers rebondit aux Etats-Unis grâce à la reprise de la production de gaz de schiste, la conjoncture reste difficile dans le reste du monde. Très prudentes et soucieuses de privilégier leurs actionnaires, les majors pétrolières n'ont pas relancé leurs investissements malgré la progression des cours du brut observée ces derniers mois. Le prix du WTI a ainsi plus que doublé depuis son point bas de 26,05 dollars touché en février 2015.

Halliburton a enregistré au quatrième trimestre une perte nette de 149 millions de dollars contre une perte de 28 millions l'an dernier. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action est ressorti à 4 cents, dépassant les attentes de Wall Street qui tablait sur 2 cents.

Les revenus du groupe ont eux atteint 4,02 milliards contre 5,08 milliards en 2015 et un consensus Zacks de 4,08 milliards de dollars.

Soutenu par la reprise des forages dans le gaz de schiste, le groupe a augmenté ses prix pour réaliser en Amérique du Nord un chiffre d'affaires de 8,7% à 1,8 milliard de dollars, soit environ 44,8% de ses ventes totales.

"Le marché nord-américain semble avoir opéré un tournant mais à l'international le cycle est toujours baissier", a déclaré le directeur général d'Halliburton, Dave Lesar, dans le communiqué de résultats.

Cette déclaration confirme les propos formulés par Schlumberger en fin de semaine dernière. Le numéro un mondial du secteur a délivré un message confirmant une lente reprise du marché, qui devrait se concentrer sur le second semestre 2017 et accélérer en 2018.

Le groupe américain constate le rééquilibrage progressif de l'offre et de la demande de pétrole, facteur de soutien des cours et du retour à la croissance des investissements. Ceux-ci devraient toutefois rester faibles en 2017, avec peu de nouveaux projets validés (concentrés sur la génération de cash) et une accélération du déclin des champs en production. La hausse des investissements devrait commencer en Amérique du Nord (+30% en 2017) et se concentrer sur la fin de 2017 avant d'accélérer en 2018.