HAMBOURG (dpa-AFX) - Les salariés de plusieurs ports maritimes ont accentué la pression sur les employeurs en entamant une nouvelle grève d'avertissement au début de la troisième ronde de négociations. Rien qu'à Hambourg, ils ont paralysé lundi à partir de 5h00 le transbordement des ports et des conteneurs, selon le syndicat Verdi. "Le port de Hambourg est au repos", a déclaré un porte-parole du syndicat. Il en va de même pour les ports de Brake et d'Emden en Basse-Saxe, ainsi que pour les ports de Brême et de Bremerhaven, a-t-il ajouté. "Dans les grands terminaux à conteneurs, les navires ne sont pas traités aujourd'hui". Les entreprises de transport en vrac seraient également concernées, entre autres. Selon les syndicats, la grève d'avertissement devait durer entre 24 et 48 heures selon les sites, parallèlement au troisième round de négociations de lundi et mardi.

Verdi exige entre autres pour les salariés une augmentation des salaires horaires de trois euros avec effet rétroactif au 1er juin, ainsi qu'une augmentation correspondante des primes d'équipe, pour une durée de validité de la convention collective de douze mois. "Il est essentiel que les bas salaires en particulier obtiennent une augmentation de revenu significative, l'inflation des dernières années les ayant particulièrement touchés", a déclaré Maren Ulbrich, négociatrice chez Verdi. En outre, les différences de salaires entre les différents groupes doivent être réduites.

Jusqu'à présent, l'association centrale des entreprises portuaires maritimes allemandes (ZDS) a proposé une augmentation de salaire de 2,5 % au 1er juin, avec au moins 60 centimes de plus par heure. Les primes d'équipe devraient ainsi augmenter de 24 centimes à 2,50 euros. "En combinaison avec l'accord tarifaire très élevé de 2022, cette offre représente une augmentation réelle des salaires pour toutes les catégories de revenus, notamment à la lumière des taux d'inflation élevés de ces deux dernières années", a expliqué le ZDS à la demande de l'association. La ZDS a indiqué qu'elle représentait les intérêts de 56 de ses 141 entreprises membres qui sont liées par la convention salariale correspondante. Cette convention concerne environ 12 000 salariés, dont la moitié environ à Hambourg.

En fin de matinée, un millier de dockers, principalement vêtus de gilets jaunes et orange, ont défilé de l'Elbphilharmonie jusqu'au siège du syndicat, non loin de la gare centrale. Sur leur chemin, ils ont non seulement fait une halte à l'Union centrale, mais ont également visité le port et la logistique de Hambourg (HHLA) ainsi que la compagnie maritime MSC. Accompagnés d'un grand nombre de policiers, ils ont une fois de plus exprimé leur mécontentement face au projet d'entrée de MSC, le plus grand armateur du monde, dans le capital de HHLA. Selon la volonté du Sénat rouge-vert, elle et la ville doivent gérer la HHLA, jusqu'ici cotée en bourse, comme une coentreprise dans laquelle la ville détient une majorité de 50,1 %. Jusqu'à présent, la ville possédait environ 70% de la HHLA cotée en bourse.

Les quatre terminaux à conteneurs des entreprises de logistique HHLA et Eurogate, entre autres, ont également fait l'objet d'une grève à Hambourg. "La plupart des filiales de HHLA sur le site de Hambourg sont en grève, y compris les terminaux de conteneurs", a déclaré une porte-parole de HHLA en réponse à une question. L'activité des terminaux à conteneurs de Burchardkai (CTB), Altenwerder (CTA) et Tollerort (CTT) sera donc suspendue jusqu'à la fin de la troisième équipe. Un service d'urgence est toutefois assuré. Rien qu'au terminal Eurogate et au terminal CTB, plusieurs gros porte-conteneurs attendaient lundi après-midi, dont le "HMM Hamburg", long d'environ 400 mètres et d'une capacité de chargement d'environ 24 000 conteneurs standard (TEU)./klm/DP/ngu