Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales sont en légère baisse jeudi, toujours sous le flot de résultats d'entreprises jugés décevants par les investisseurs, et après une réunion de la Banque centrale européenne aux conclusions sans surprise.

La Bourse de New York a ouvert dans le rouge, déçue par les résultats d'Alphabet alors qu'une salve de résultats dans les secteurs de la technologie et de l'automobile doit encore inonder Wall Street.

Vers 13H55 GMT, le Nasdaq, à dominante technologique, chutait de 0,92% et l'indice élargi S&P 500 se repliait de 0,41%. Le Dow Jones grappillait quant à lui 0,12%.

En Europe, Paris baissait de 0,26%, Francfort de 0,92%, Milan de 0,34% et Londres de 0,46%.

Au coeur de la saison des résultats d'entreprises du troisième trimestre, les indices européens sont "entraînés à la baisse par un lot de secteurs, avec en tête les valeurs de la consommation cyclique et de la finance", relève Pierre Veyret, analyste d'Active Trade.

Outre l'actualité microéconomique, les investisseurs se sont tournés vers la Banque centrale européenne (BCE) qui a laissé ses taux inchangés, après dix hausses d'affilée.

Il est "totalement prématuré" de discuter d'une baisse des taux d'intérêt, malgré le recul de l'inflation en zone euro, a prévenu la présidente de la BCE, Christine Lagarde.

La pause décidée jeudi "ne signifie pas que nous ne relèverons plus jamais les taux", a-t-elle ajouté.

Sur le marché obligataire, les taux d'intérêt des Etats aux Etats-Unis et en Europe se stabilisaient après s'être rapprochés en début de séance pour l'échéance 10 ans de leur plus haut du début de semaine.

La tech américaine encore peu réjouissante

Après sa chute mercredi (-9,60%), la maison mère de Google Alphabet était en baisse de 2,79% à New York vers 13H50 GMT.

Meta (-6,43%), propriétaire de Facebook et Instagram, a réalisé des profits encore meilleurs qu'attendu pendant le trimestre estival, mais l'incertitude de la situation économique mondiale pèse sur ses prévisions.

Ces performances de la tech fragilisent le marché tout entier car la hausse du début d'année des indices était fortement concentrée sur ces quelques entreprises, surnommées "les sept magnifiques". Depuis lundi, celles-ci ont en moyenne baissé de 7%, relèvent les analystes de la Deutsche Bank.

Hasbro en perte de vitesse

Le fabricant de jouets américain Hasbro a enregistré une perte nette au troisième trimestre, du fait notamment d'une chute prononcée de l'activité dans son coeur de métier, et a abaissé sa prévision de chiffre d'affaires annuel.

A la Bourse de New York, l'action Hasbro baissait de près de 10%.

Les banques fraîchement accueillies

Après des résultats bien perçus pour Deutsche Bank et Santander mercredi, les publications de jeudi du secteur n'ont guère plu aux investisseurs, notamment Standard Chartered à Londres (-10,34%), plombé par ses activités en Chine, mais aussi BNP Paribas (-2,72%) à Paris, dont les bénéfices ont un peu baissé par rapport à la même période en 2022.

Le pétrole repart à la baisse

Les cours du pétrole baissaient: vers 15H45 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre perdait 2,09%, à 88,25 dollars et son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison le même mois, reculait de 2,44% à 83,31 dollars.

Les prix des deux références de l'or noir baissent légèrement "en réaction au fait qu'Israël n'a pas encore entamé l'invasion terrestre attendue de la bande de Gaza", affirment les analystes d'Energi Danmark.

Israël a en effet annoncé jeudi être entré quelques heures avec des chars dans la bande de Gaza, pour "préparer le champ de bataille" d'une offensive terrestre, au 20e jour de sa guerre contre le Hamas.

Du côté des devises, l'euro reculait légèrement (-0,08%) face au dollar, à 1,0557 dollar.

Le bitcoin reculait de 1,00% à 34'330 dollars.

afp/buc