C'est le septième cadre ou ancien cadre du cimentier français, absorbé en 2015 par le suisse Holcim pour former le géant LafargeHolcim, mis en examen dans cette affaire.

L'enquête porte sur les conditions dans lesquelles l'entreprise a maintenu en activité en 2013-2014 sa cimenterie de Jalabiya dans une zone de conflit, contrôlée notamment par les djihadistes de l'Etat islamique (Daech).

L'ex-PDG de Lafarge Bruno Lafont, son ex-directeur général adjoint opérations Christian Herrault, l'ex-directeur général de LafargeHolcim Eric Olsen, les anciens directeurs de la filiale syrienne de Lafarge, LCS, Bruno Pescheux et Frédéric Jolibois, Jean-Claude Veillard, responsable à l'époque de la sécurité du groupe, ont été mis en examen pour financement du terrorisme et mise en danger de la vie d'autrui.

Sonia Artinian, qui était DRH de Lafarge au moment des faits, a échappé à la mise en examen pour financement du terrorisme, incrimination pour laquelle elle n'est que témoin assisté, précise-t-on de même source. Elle a été placée sous contrôle judiciaire avec versement d'une caution.

(Emmanuel Jarry)