Zurich (awp) - Le géant du ciment LafargeHolcim précisera ses intentions en termes de réductions de coûts lors de la journée des investisseurs du 18 novembre. Ce rendez-vous sera également l'occasion d'évoquer un éventuel changement de nom. "Nous avons un travail à faire pour une marque unique mondiale. Je pourrais faire une annonce très prochainement", indique le directeur général (CEO) Eric Olsen au quotidien français "Les Echos" (édition en ligne du 14.10).

Selon M. Olsen, la journée des investisseurs sera articulée autour de trois thèmes principaux, à savoir les économies, le marque LafargeHolcim et la différenciation commerciale. "Le travail sur les coûts est essentiel" selon le patron du groupe saint-gallois mais "ce n'est que le ticket d'entrée". "Ca ne suffit pas pour gagner", tranche-t-il.

Le CEO met l'accent sur la différenciation commerciale. LafargeHolcim n'entend pas maintenir des activités sur les marchés émergents où il serait contraint de dépendre des grossistes. Dans ces pays, le groupe mettra ainsi l'accent sur la vente au détail, qualifiée de priorité stratégique. "Maîtriser la chaîne de valeur jusqu'au client final signifie des prix de vente plus élevés et une amélioration de la marge", affirme Eric Olsen, qui évoque une progression de 1500 points de base, à 35%.

Le cimentier lance en octobre une plateforme de vente aux clients avec 6000 références de produits, maison ou autres. Elle sera déployée en 2017 dans "une dizaine de pays émergents comme l'Afrique du Sud, le Maroc ou l'Argentine", là où un réseau commercial physique existe et permet la collecte des commandes Internet.

La récente hausse du prix de l'énergie va se répercuter sur les comptes avec six mois de délai, les effets se feront donc sentir en 2017. "Une énergie plus chère signifie aussi plus d'inflation, donc davantage de capacité à augmenter nos prix de vente", relativise toutefois M. Olsen.

Par ailleurs, le CEO se montre favorable à l'instauration d'un prix du carbone élevé, à condition qu'il soit le même pour tous. Cette taxe doit inciter l'industrie cimentière investir dans des "bétons innovants et dans des processus de production moins émetteurs de CO2".

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