Depuis son accession à la présidence du directoire en mai, Mark Langer, son ex-directeur financier, s'est employé à réduire les coûts en renégociant les loyers, en fermant des boutiques, en diminuant le nombre de références et en réorientant les dépenses commerciales vers le prêt-à-porter masculin.

Ce faisant, il se démarque de son prédécesseur Claus-Dietrich Lahrs qui voulait faire de Hugo Boss une marque de luxe plus que de haut de gamme et avait investi massivement dans des collections destinées à un public féminin.

Lahrs a quitté l'entreprise en février à la suite d'une chute des ventes en Chine et aux Etats-Unis.

Hugo Boss précise qu'il a réalisé plus de 100 millions d'euros d'économies l'an pssé et que le contrôle strict des dépenses persistera cette année.

La baisse des prix en Chine a permis une hausse de près de 20% des ventes locales à périmètre comparable au cours du quatrième trimestre.

Le chiffre d'affaires a diminué de 4% en 2016, à 2,69 milliards d'euros, ce qui est conforme au consensus.

Hugo Boss projette une variation de plus ou moins 3% de son excédent brut d'exploitation (EBE, Ebitda) ajusté cette année, après qu'il eut diminué de 17% à 493 millions d'euros en 2016.

Il anticipe aussi une hausse à deux chiffres du bénéfice net et du bénéfice par action en 2017. Le bénéfice net a chuté de 39% à 194 millions d'euros l'an passé.

Un dividende de 2,60 euros par action sera versé au titre des résultats de 2016.

L'action gagne 0,24% en Bourse de Francfort vert 10h10 GMT, tandis que l'indice Dax-30 perd un pourcentage équivalent.

(Emma Thomasson, Wilfrid Exbrayat pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : DAX, Hugo Boss AG