Un accord pourrait être annoncé dès dimanche soir, ont précisé ces sources.

Un rapprochement d'Anheuser-Busch et InBev créerait le numéro un mondial de la bière en réunissant entre autres les marques Budweiser, Michelob, Stella Artois et Beck's.

Les négociations pourraient toutefois se prolonger au-delà de dimanche car de nombreux points de détails restent à régler, a expliqué une source.

Mais les deux groupes sont parvenus à un accord sur les principaux points du projet, notamment le prix, la composition du conseil d'administration et le partage des fonctions de direction, ont dit des sources.

Les deux groupes ont entamé des discussions après plusieurs semaines d'affrontement à distance, au terme desquelles InBev avait menacé de lancer une offre hostile. Chacun des deux protagonistes avait engagé des poursuites judiciaires contre l'autre et InBev avait engagé des manoeuvres en vue d'obtenir la destitution de l'ensemble du conseil d'administration de sa cible.

UNE PRIME DE 33%

Vendredi, des sources proches du dossier avaient rapporté qu'Inbev était disposé à débourser 70 dollars par action Anheuser-Busch, soit cinq de plus que dans sa proposition initiale.

Une telle offre représenterait une prime de 33% par rapport au cours de clôture de l'action Anheuser-Busch le 22 mai, veille des premières informations de presse sur le projet d'InBev.

Les actions des deux groupes ont bondi de plus de 7% vendredi en Bourse, Anheuser-Busch terminant à 66,50 dollars à New York et InBev à 44,50 euros à Bruxelles.

L'ouverture de négociations a probablement été facilitée par les signes de soutien à la nouvelle offre des actionnaires d'Anheuser, en particulier de Berkshire Hataway Inc, estimait vendredi le New York Times. Le fonds est le deuxième actionnaire du brasseur américain avec 5% du capital.

Les analystes estiment qu'un accord du milliardaire Warren Buffett, qui dirige Berkshire Hataway, emporterait l'adhésion d'autres actionnaires.

Certains autres actionnaires, notamment Adolphus A. Busch IV, un oncle du directeur général du groupe August A. Busch IV, ont déjà apporté leur soutien à l'offre d'InBev.

Pour tenter de contrer celle-ci, Anheuser-Busch avait présenté il y a une dizaine de jours un plan d'économies de plus d'un milliard de dollars par an incluant des suppressions d'emplois, des hausses de prix et une augmentation des rachats d'actions.

Il avait toutefois laissé la porte ouverte à un relèvement de l'offre de son rival.

Jessica Hall, version française Marc Angrand