Le chancelier Olaf Scholz a salué les manifestations organisées dans plusieurs localités d'Allemagne contre le "racisme et l'incitation à la haine".

"Je suis reconnaissant que des dizaines de milliers de personnes soient descendues dans la rue ces jours-ci partout en Allemagne - contre le racisme, l'incitation à la haine et pour notre démocratie libérale", a écrit le chancelier sur la plateforme X mercredi. Cela donne du courage et montre que "nous, les démocrates, sommes nombreux - bien plus que ceux qui veulent diviser", a-t-il ajouté. D'autres rassemblements sont prévus dans les prochains jours, notamment à Francfort. Scholz avait lui-même participé à un tel rassemblement samedi dernier à Potsdam.

Les protestations ont été déclenchées par des rapports sur une réunion à Potsdam, au cours de laquelle il aurait été question de déportations massives de migrants. Des responsables de l'AfD et un membre de la CDU étaient notamment présents. La co-porte-parole fédérale de l'AfD, Alice Weidel, a souligné qu'il ne s'agissait pas d'une réunion de l'AfD et que le parti était favorable à une augmentation des expulsions pour lutter contre l'immigration irrégulière, mais pas aux déportations massives mentionnées dans les rapports.

Des voix d'avertissement se sont également élevées dans le monde des affaires. "En tant que président du conseil d'administration, je considère qu'une politique économique et sociale visant à l'isolement est nuisible pour nous tous et menace notre prospérité", a écrit Jochen Hanebeck, président du conseil d'administration d'Infineon, sur la plateforme Linkedin. On peut discuter des peurs et des inquiétudes. "Mais les valeurs fondamentales de notre coexistence pacifique ne sont pas négociables. La haine et l'exclusion ne doivent pas avoir leur place dans notre société. L'idée de la soi-disant remigration est inhumaine", a-t-il ajouté en faisant allusion aux idées de déportation discutées par l'extrême droite.

(Rapport d'Andreas Rinke ; rédigé par ..... Pour toute question, veuillez contacter notre rédaction à berlin.newsroom@thomsonreuters.com (pour la politique et la conjoncture) ou frankfurt.newsroom@thomsonreuters.com (pour les entreprises et les marchés).