L'adjudication de 2,5 milliards d'euros de dette portugaise a également attiré les investisseurs, même si les rendements n'ont pas diminué de façon spectaculaire.

L'Allemagne a placé 3,44 milliards d'euros de papier à deux ans à 0,25%, servant un taux de rendement inférieur à celui qu'elle avait consenti lors d'une précédente adjudication.

L'émission a produit un ratio de couverture de 2,2, contre 1,4 en décembre. Le rendement moyen s'est inscrit à 0,17% conte 0,29% le mois dernier.

Le recul des rendements allemands ne dissuade pas les investisseurs à la recherche de placements sûrs. Début janvier, Berlin était parvenu à placer 3,9 milliards à six mois avec un rendement négatif.

"Cela confirme l'intérêt pour les placements allemands, jugés sûrs, quel que soit le niveau du rendement", a commenté Alessandro Giansanti, stratège taux chez ING.

La Grèce et ses créanciers doivent à nouveau se rencontrer pour trouver une issue aux négociations portant sur l'implication du secteur privé dans l'échange de dette grecque.

Mercredi également, Lisbonne a émis pour 2,5 milliards d'euros de dette à court terme, sa plus importante adjudication depuis que le pays a sollicité un plan de renflouement l'an dernier, avec des rendements globalement en baisse bien que toujours proches de leurs pics historiques.

Le Trésor a levé 496 millions d'euros à trois mois pour un rendement inchangé par rapport à la précédente émission de ce type, à 4,346%.

A six mois, 754 millions d'euros de dette ont été vendus à un rendement moyen de 4,740%, contre 5,250% en novembre, a précisé l'agence de la dette IGCP. Le Portugal a également émis 1,25 milliards d'euros de titres à 11 mois - l'échéance la plus longue depuis l'an dernier -, servant un rendement de 4,986%.

Selon Achille Georgolopoulos, de Lloyds, ces bons ont surtout été achetées par des banques portugaises, qui ont utilisé les fonds à trois ans mis à leur disposition en décembre par la Banque centrale européenne.

Annika Breidthardt, Nicolas Delame pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat

par Ana Nicolaci da Costa et Marius Zaharia