San Francisco (awp/afp) - Le géant américain Intel a enregistré des résultats financiers "record" et meilleurs que prévus en 2017 et s'est montré optimiste pour 2018, malgré des failles de sécurité affectant les micro-processeurs et une perte nette au dernier trimestre.

D'après les données publiées jeudi, le chiffre d'affaires du dernier trimestre 2017 est ressorti en hausse de 4,3% à 17,1 milliards de dollars, mieux que les 16,3 milliards attendus en moyenne par les analystes.

Le bénéfice trimestriel ajusté par action, la référence pour Wall Street, est quant à lui de 1,08 dollar, là encore davantage qu'anticipé par les analystes, qui tablaient sur 0,87 dollar.

Mais Intel a néanmoins subi une perte nette sur cette période, de l'ordre de 700 millions de dollars, en raison de la réforme fiscale récemment adoptée aux Etats-Unis et qui modifie la comptabilité des entreprises. Pour cette raison, le groupe a inscrit une provision fiscale exceptionnelle de 5,4 milliards de dollars.

Sur toute l'année 2017, Intel évoque une "année record", avec un chiffre d'affaires de 62,8 milliards de dollars (+5,7%). Le bénéfice net annuel est quant à lui en repli de 6,8% à 9,6 milliards de dollars.

Le bénéfice ajusté par action ressort à 3,46 dollars, supérieur aux attentes des analystes, qui anticipaient 3,25 dollars.

Ces chiffres ont semblé rassurer les investisseurs, le titre prenant 3,75% à 46,91 dollars vers 21H45 GMT dans les échanges électroniques suivant la clôture de Wall Street.

"2017 a été une année record pour Intel avec des résultats record au quatrième trimestre, tirés par une forte croissance de nos activités dans le secteur des données", a réagi le patron du groupe Brian Kraznich, cité dans le communiqué.

Malgré les failles de sécurité récemment révélées, Intel se montre optimiste pour 2018, s'attendant à une nouvelle "année record", avec 65 milliards de dollars de chiffre d'affaires prévus, dont 15 milliards au premier trimestre.

Le groupe n'évoque ces failles que de façon très formelle, en jargon juridique dans la partie "déclarations sur l'avenir" de son communiqué. Intel y indique qu'il pourrait faire face à l'avenir à des "réclamations, contentieux" ou autres "qui pourraient affecter négativement (les) résultats opérationnels, nos relations-clients et notre réputation".

Ces failles de sécurité appelées "Spectre" et "Meltdown", avaient été identifiées il y a plusieurs mois par des chercheurs de Google, mais n'ont été révélées que le 3 janvier. Le premier groupe du secteur, Intel, a publié des mises à jour ainsi que ses concurrents AMD ou ARM et les principaux utilisateurs de leurs microprocesseurs.

afp/rp