Le groupe bancaire a fait état mardi d'un bénéfice net de 48 millions d'euros, bien inférieur au consensus de 142 millions établi par Reuters à partir des estimations de cinq analystes, qui s'échelonnaient de 66 à 239 millions d'euros.

Le bénéfice a été grevé par une hausse de 13% des coûts salariaux et des provisions pour créances douteuses d'un peu plus d'un milliard d'euros, bien que ce dernier montant soit inférieur aux prévisions des analystes.

Intesa a également comptabilisé une charge de 160 millions d'euros pour ses activités en Hongrie en raison d'une modification du cadre réglementaire.

Le ratio de fonds propres Tier 1, mesure clé de la solidité financière, s'établissait à 13,3% fin décembre contre 13% trois mois plus tôt, soit l'un des plus élevés du secteur bancaire italien.

Intesa propose un dividende relevé à sept centimes contre cinq centimes un an plus tôt.

"Les résultats sont solides dans leur ensemble, avec un dividende légèrement meilleur que le consensus de six cents, ainsi que des commissions et une gestion des actifs solides", a déclaré Stefano Fabiani, gérant chez Zenit.

Intesa Sanpaolo a par ailleurs confirmé mardi le versement de dividendes de deux milliards d'euros au titre des résultats de 2015 contre 1,2 milliard sur ceux de 2014.

Le groupe bancaire compte restituer aux actionnaires jusqu'à dix milliards d'euros entre 2014 et 2017 mais certains analystes se demandent s'il sera en mesure de tenir ces engagements en raison des nouvelles règles en termes de fonds propres.

Ces annonces sont néanmoins bien accueillies à la Bourse de Milan où l'action Intesa s'adjuge 4,26% à 2,59 euros vers 14h05 GMT.

(Silvia Aloisi, Véronique Tison et Claude Chendjou pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)