Dans la dernière ligne des négociations sur le reprise de la Saur, plombée par une dette de près de 2 milliards d'euros, le fonds Cube Infrastructure, actionnaire à 12%, a fini par se rallier à l'offre des banques après avoir été lui-même candidat au rachat de l'entreprise.

"Aujourd'hui, nous avons un ralliement unanime des actionnaires sur le projet de refinancement proposé par l'entreprise et les banques, ce qui représente une étape majeure et positive dans le processus de conciliation", a dit à Reuters une porte-parole de la Saur.

"Le fonds Cube s'est rallié à l'offre des banques dans les mêmes conditions que tous les actionnaires", a de son côté déclaré un porte-parole du fonds Cube.

Menacée de redressement judiciaire, la Saur s'efforce depuis l'an dernier de parvenir à un accord à l'amiable avec ses actionnaires et ses créanciers en vue d'obtenir une réduction de sa dette et une injection d'argent frais pour poursuivre ses activités.

Après le retrait de Séché Environnement jeudi dernier, seules trois dernières offres de reprises étaient encore en lice pour reprendre le contrôle du groupe de services aux collectivités.

En concurrence avec les offres du fonds Cube et du fonds Impala de l'homme d'affaires Jacques Veyrat, la proposition des banques, soutenues par la direction de la Saur, semblaient ces dernières semaines tenir le haut du pavé. Mais certains actionnaires estimaient que cette offre laissait la Saur avec encore trop de dette.

Pour finaliser les discussions, la direction, les créanciers et les actionnaires de la Saur doivent encore formaliser leur accord qui sera ensuite soumis pour approbation au tribunal de commerce de Versailles.

Les banques ont proposé de ramener la dette à 900 millions d'euros contre près de 2 milliards actuellement. Cette offre est également assortie d'une option qui permettrait d'abaisser l'endettement à 750 millions en 2019 si l'entreprise éprouvait toujours des difficultés pour honorer sa dette.

Avec cet accord, les banques prendront le contrôle de la Saur par la conversion de leurs créances en capital de l'entreprise.

L'entreprise est actuellement détenue à 38% par le Fonds stratégique d'investissement, à 33% par Séché et à 17% par Axa Private Equity.

Edité par Jean-Michel Bélot

par Matthieu Protard