par Huw Jones

LONDRES, 14 janvier (Reuters) - Certaines des plus grandes banques internationales devront constituer l'équivalent de 77 milliards de dollars de fonds propres supplémentaires d'ici 2019 du fait de la révision des exigences minimales de capital pour les risques de marché annoncée jeudi par la comité de Bâle sur le contrôle bancaire.

Les établissements concernés n'ont pas été identifiés mais les grandes banques d'investissement américaines comme JP Morgan et européennes comme Deutsche Bank devraient tomber sous le coup de ces nouvelles régles.

Les responsables économiques et monétaires espèrent que la publication de cette version révisée des exigences minimales de fonds propres pour les risques de marché clarifiera définitivement le cadre réglementaire post crise financière et permettra aux banques de redéfinir les contours de leurs activités de marché.

Elles avaient prévenu que des exigences trop contraignantes risquaient de rendre les activités de trading non rentables et de réduire la liquidité sur certains segments au risque de pénaliser le financement de l'économie.

Si cette version révisée n'implique pas une hausse très importante des exigences de fonds propre, elle pourrait peser sur les ambitions de certaines banques dans le développement de leurs activités de trading. Certaines d'entre elles les ont déjà réduites pour anticiper leur impact.

"Aux termes du cadre révisé, les actifs pondérés en fonction des risques de marché représentent moins de 10 % du total des actifs pondérés, contre 6 % environ dans le cadre actuel", précise le Comité de Bâle dans un communiqué.

Chaque point de pourcentage d'écart représente moins de 20 milliards d'euros de fonds propres suplplémentaires et une étude d'impact conduite par le Comité de Bâle montre que la très grande majorité des banques ne subira qu'une augmentation minimale de ses exigences de fonds propres, voire aucune.

L'essentiel des besoins de fonds propres supplémentaires concernera quelques très grandes banques d'investissement qui n'auront vraisembablement pas à lever d'argent frais car elles disposent déjà de fonds propres bien supérieurs aux exigences minimales.

Le communiqué du Comité de Bâle sur la version révisée des exigences minimales de fonds propres pour le risque de marché :

http://www.bis.org/press/p160114_fr.htm

(Marc Joanny pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)